Rédaction Media365, publié le samedi 12 août 2023 à 19h07
La reprise de la Ligue 1 s'est avérée poussive ce samedi à l'Orange Vélodrome pour l'OM. Menés au score, les Phocéens ont souffert avant de réussir à renverser Reims (2-1).
Laborieux mercredi sur la pelouse du Panathinaïkos, les Marseillais voulaient rassurer leurs supporters pour leur première réception officielle de la saison 2023-2024. Mais le nouveau système mis en place par Marcelino et l'incorporation des nombreuses recrues a provisoirement affaibli le collectif phocéen, qui furent vite dominés par des Marnais toujours cornaqué par Will Still. Adepte du trading depuis plusieurs saisons, le Stade de Reims a lui aussi chamboulé son effectif durant l'intersaison, mais gardé ses principes de jeu. C'est pourquoi, malgré un public nombreux et bruyant derrière l'OM, les visiteurs ont donné le sentiment d'évoluer à la maison durant le premier acte. L'ouverture du score intervint en leur faveur à la 10eme minute, après un long centre en cloche de Thomas Foket repoussé vaille que vaille par Jonathan Clauss, à la lutte avec le colosse Oumar Diakité. A la réception, Junya Ito tira les marrons du feu d'une magnifique volée sur un pas de l'extérieur, qui filait dans le soupirail droit ! Vexés, les locaux cherchèrent à aller de l'avant, mais manquaient de complicité pour transpercer l'arrière-garde marnaise.
Ounahi maintient l'OM hors de l'eau
Il fallut un exploit personnel d'Azzedine Ounahi pour remettre les compteurs à 1-1. Profitant d'une reculade de Foket, l'international marocain prit sa chance de 25 mètres, dans l'axe. Parfaitement brossé, le ballon fila au-dessus de Yehvann Diouf pour retomber sous la lucarne droite ! Les supporters exultaient, croyant que le rapport de force allait s'inverser. Que nenni ! Au contraire, les Rémois reprirent le contrôle du ballon, alternant temps de possession et attaques. A la 40eme, Ito crut avoir redonné l'avantage aux visiteurs sur une frappe déviée, mais la VAR refusa la réalisation pour un ballon sorti hors des limites du terrain quelques instants auparavant. Un peu plus tard, Vitinha pensa avoir transpercé le portier rémois, mais était en position de hors-jeu. Quand M.Wattellier siffla la pause, l'OM affichait un famélique 33 % de possession.
Touché en fin de première période par un tacle affreux de Josh Wilson-Esbrand (seulement sanctionné d'un carton jaune), le pauvre François Mughe dut céder sa place dès la 51eme. Ressortis des vestiaires avec plus d'orgueil, les Marseillais avaient alors repris du poil de la bête et cherchaient à mettre en difficulté des adversaires qui reculaient, en se disant probablement qu'un nul au Vélodrome était une belle opération. Un mauvais calcul, puisque si leurs hôtes n'étaient pas capables de proposer des mouvements offensifs, ils affichaient un surcroît d'envie.
La rage de Vitinha offre 3 points
Vitinha, revanchard et plein de hargne, l'incarnait à la 73eme. L'attaquant portugais passa devant Yunis Abdelhamid, trop nonchalant à la couverture du premier poteau, pour se saisir d'un centre au cordeau d'Ismaïla Sarr. L'international sénégalais, qui avait lui aussi profité de la passivité de Wilson-Esbrand sur le coup, avait la joie de voir son coéquipier conclure de près. Peut-être perturbés par trois changements
précoces à l'heure de jeu, les Rémois ne parvinrent pas à exister offensivement en deuxième période. C'est pourquoi Marcelino s'empressa de faire souffler ses cadres dans la foulée du but qui mit l'OM devant. Très brouillons dans l'ensemble, les Phocéens démarrent bien leur championnat avec trois points bien payés qui peuvent leur donner confiance pour leur retour de troisième tour préliminaire de Ligue des Champions. Quant aux Rémois, ils pourront s'appuyer sur le contenu de la première période, et Will Still méditer sur l'entrée de trop de nouveaux joueurs dans un onze de départ qui en comptait déjà beaucoup. C'est peut-être le lot des premières journées de championnat pour les clubs cherchant à gagner de l'argent en voulant accumuler les bonnes pioches, au détriment d'un certain équilibre.