Brest : Quand Eric Roy se souvient de sa période marseillaise

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Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 18 février 2024 à 09h50

Joueur à l'OM dans les années 1990, qu'il affronte dimanche soir à la tête de Brest, Eric Roy évoque ses souvenirs marseillais.

Le 22eme épisode du championnat de France 2023-24 s'achève dimanche soir par l'affiche entre Brest, 5eme dimanche matin au classement, et l'Olympique de Marseille, 8eme de la hiérarchie. On va guetter le comportement des Bretons, qui sont sans victoire en Ligue 1 depuis plus d'un mois maintenant (2-0 vs Montpellier) et restent sur 3 matchs nuls contre le PSG (2-2), Nice (0-0) et Clermont (1-1), et la réaction de l'OM après son match nul très frustrant en barrages aller de Ligue Europa contre le Shakhtar Donetsk (2-2) , jeudi. A cette occasion aussi, Eric Roy, l'entraîneur du Stade Brestois, convoque ses souvenirs car l'ancien milieu de terrain a évolué durant trois saisons sous les couleurs de l'OM.

Roy : « Quand je vais à Marseille, je suis toujours bien reçu »

« J'ai fait trois saisons pleines. Mais je rate les derniers mois les plus importants : l'année où tu joues le titre, que tu peux gagner une Coupe d'Europe, que tu es titulaire indiscutable, mais que tu rates la fin... Ça a été une grande frustration. J'étais présent à la finale à Moscou (contre Parme), mais tu n'es pas dans le truc. Psychologiquement, ça a été dur à vivre », retient dans Ouest-France Roy qui a endossé le maillot blanc entre 1996 et 1999. De son expérience phocéenne, il reste ce fameux match contre Montpellier, remporté 5-4 après avoir été mené 4-0. « Quand je vais à Marseille, je suis toujours bien reçu, s'amuse l'ancien Marseillais. J'ai laissé une bonne image, de bons souvenirs, et ce match est mythique. C'était en début de saison, on avait des objectifs, mais on se retrouve mené 0-4 à la mi-temps. Le Vélodrome est plein, et 10 000 personnes s'en vont à la pause. Comme on connaissait le contexte marseillais, on s'est regardé dans le vestiaire, on se demandait comment on allait réussir à sortir du stade. Il n'y a que Rolland (Courbis, l'entraîneur de l'époque) qui y croyait. Il nous a dit : "Si on marque les premiers, on peut gagner". On s'est dit : "Rolland, il a fumé !" En plus, on aurait pu prendre un 5eme but en début de deuxième mi-temps, mais après ça s'est enchaîné, comme dans un rêve. Dugarry est entré, il marque. On est à 2-4 à la 65eme, mais on était sûr qu'on allait gagner, et eux étaient sûrs de perdre. Les gens étaient fous ! », rembobine Eric Roy qui avait égalisé à 4-4 à la 84eme minute.

Sur la saison 1998-99 : « On aurait dû gagner le titre avant »

L'ère marseillaise de l'ex-milieu a également connu une belle saison en 1998-99, une année marquée par la lutte avec les Girondins de Bordeaux pour le titre. « C'était une très bonne équipe, entraînée par Élie Baup, qui est un copain. Il y avait Pavon, Benarbia, Micoud, Laslandes, Wiltord... On a aussi perdu des matchs importants pour gagner ce titre, et on prend 4-1 là-bas... » Et puis l'OM avait fini derrière Bordeaux, vainqueur à Paris au Parc des Princes lors de l'ultime journée. « Ah, ce fameux match entre Bordeaux et Paris... On avait l'impression qu'il n'y avait que Bernard Lama qui jouait (rire). Les supporters parisiens étaient contents quand Bordeaux marquait... Mais on aurait dû gagner le titre avant », se remémore Eric Roy, finaliste de la Coupe de l'UEFA 1999. « J'ai joué le quart aller sur une jambe contre le Celta Vigo. Après, je suis blessé, se souvient le coach de Brest. Ensuite, il y a la bagarre générale lors de la demi-finale retour contre Bologne, et on perd quatre ou cinq joueurs sur suspension. Après, c'est Parme en finale (défaite 3-0), face à Boghossian, Buffon, Thuram, Cannavaro, Veron, Crespo... Mais au complet, on aurait peut-être pu défendre nos chances... »

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