Clément Pédron, Media365, publié le mardi 10 septembre 2024 à 22h23
Invité à s'exprimer par rapport à la réélection de Vincent Labrune au poste de président de la Ligue de Football Professionnel, John Textor, le président de l'Olympique Lyonnais, n'a pas été tendre envers le processus du vote. Selon l'Américain, la victoire de l'Orléanais était assurée.
On l'a dit en préambule de l'annonce ce mardi de la réélection de Vincent Labrune à la tête de la présidence de la Ligue de Football Professionnel pour quatre nouvelles années, ce résultat ne devrait guère plaire à certains. Et c'est ce à quoi on assiste depuis la révélation des votes il y a quelques heures. Après Jean-Michel Roussier (président du Havre) qui a dénoncé une « mascarade » et alors que le collège de la Ligue 1 n'a pas souhaité voter pour l'Orléanais ou Cyril Linette, son adversaire, c'est un autre président de première division qui est monté au créneau. En fin d'après-midi, John Textor, le président de l'Olympique Lyonnais a tenu une conférence de presse pour évoquer les élections de la Ligue de Football Professionnel.
Et comme plusieurs personnes, l'homme d'affaires s'est étonné du processus du vote et il n'a pas mâché ses mots. « Je ne veux pas évoquer spécifiquement sa réélection, a d'abord lancé le natif du Missouri dans des propos rapportés par l'Équipe. J'ai beaucoup entendu parler de démocratie aujourd'hui (mardi). En tant qu'Américain, ce n'est pas une démocratie que je reconnais vraiment... Je ne pense pas que ce soit un processus démocratique. Je pense que l'élection a tenté de se faire avec un seul candidat il y a deux semaines... »
Textor : « Une version sportive du Venezuela »
Parmi les reproches de John Textor vis-à-vis du déroulement des élections, l'impossibilité d'entendre correctement l'adversaire de Vincent Labrune, Cyril Linette. Ce dernier s'est présenté tardivement et a rejoint la course dans le money-time même s'il a pu se présenter en « finale » contre l'ancien président de l'Olympique de Marseille. « Il y a eu une entrée très tardive d'un candidat (Cyril Linette), que j'aurais adoré pouvoir entendre davantage, reprend Textor toujours au micro de l'Équipe. J'aurais aimé avoir un vrai choix à la suite de discussions poussées. Après cela, j'aurais pu vous dire qui j'aurais soutenu. C'était une version sportive du Venezuela... Je n'ai pas vu une démocratie. Mais maintenant, c'est fait, il est président et on est derrière lui. Même si on sait bien que la décision d'aujourd'hui (mardi) était actée bien avant le vote. » Interrogé sur les droits TV, un dossier géré par le président mais raté au regard du montant reçu (500 millions d'euros) par rapport au montant espéré (1 milliard d'euros), l'Américain a regretté le manque d'écoute au sujet des autres solutions et les « gens qui ont une vision restrictive de la Ligue 1 ».