Axel Allag, Media365, publié le vendredi 05 mai 2023 à 20h10
Tandis que le prochain Mondial féminin (20 juillet-20 août) n'est pas assuré d'une diffusion en Europe, l'Internationale allemande Alexandra Popp a ciblé le président de la FIFA, Gianni Infantino.
Alexandra Popp s'est montrée offensive envers le président de la FIFA, Gianni Infantino. Lundi, à l'occasion d'une table ronde de l'Organisation mondiale du commerce, le dirigeant a mis la pression concernant la diffusion du prochain Mondial qui se déroulera du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande. "Pour être très clair, il est de notre obligation morale et légale de ne pas sous-vendre la Coupe du monde féminine. Par conséquent, si les offres continuent à ne pas être équitables, nous serons contraints de ne pas diffuser la Coupe du monde féminine dans les pays européens du Big 5", a-t-il notamment déclaré, en rapport aux offres de l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni, des pays qui n'ont pas de diffuseur pour le tournoi.
"On a l'impression qu'il n'est plus que question d'argent"
Dans un entretien à l'agence SID, la joueuse allemande est donc montée au créneau, déplorant la position de la FIFA et de son président sur le dossier. "Chez M. Infantino, on a l'impression qu'il n'est plus que question d'argent, et de qui est le plus puissant au monde. Ça ne devrait pas être le cas. Parce que de cette façon, le sport que l'on aime et que l'on apprécie tous, s'abîme. Le devoir revient à la FIFA mais aussi aux diffuseurs", a estimé la vice-championne d'Europe avec l'Allemagne. Si elle a assuré que les joueuses étaient conscientes de jouer sur un "fuseau horaire totalement différent" du fait de la localisation du tournoi, Popp n'a pas vu les diffusions comme un vrai problème. "On devrait essayer de trouver un consensus, au lieu de se rejeter la faute et de laisser parler la cupidité", a clarifié la joueuse, clairement opposée au président de la FIFA.