Juba Touabi, Media365, publié le samedi 15 avril 2023 à 09h43
L'ancienne sélectionneuse de l'équipe de France féminine, Corinne Diacre, réclame ses salaires jusqu'en 2024 ainsi que des indemnités pour le préjudice subi.
Écartée de son poste à la tête de la sélection tricolore en mars dernier, la technicienne française a été remplacée par Hervé Renard. C'est l'ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire qui a été choisi pour diriger les coéquipières d'Eugénie Le Sommer lors de la Coupe du Monde 2023.
Jusqu'à présent, Corinne Diacre n'a pas reçu sa lettre de licenciement. Selon les informations du quotidien l'Equipe, la situation de l'ex-sélectionneuse n'est toujours pas réglée. L'ancienne coach de Clermont Foot n'aurait clairement pas l'intention de se laisser faire. Dans ce dossier, la Fédération française de football pourrait être contrainte de sortir le chéquier.
Corinne Diacre réclamerait 6 millions d'euros à l'instance française comprenant ses salaires jusqu'à la fin de son contrat à l'été 2024 ainsi que des indemnités pour le préjudice subi après sa mise à l'écart. Ce montant risque de diminuer durant les prochaines semaines car la technicienne de 48 ans ne semble pas fermée à une négociation.
Aulas répond à Diacre
« C'est extrêmement grave que l'employeur lui-même - monsieur Aulas siège au comex de la FFF, et représente donc l'employeur - avant même de regarder le dossier, dit qu'elle doit être évincée, a confié Christophe Ayela, l'avocat de l'ex-sélectionneuse. Cette condamnation publique, sans procès, ne tient aucun compte de toutes les procédures. »
De son côté, le président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas a répondu à ces accusations du clan Diacre. « C'est sexiste d'imaginer qu'un homme, fusse-t-il expérimenté, puisse les influencer, elle, Katoto ou Diani, a-t-il expliqué. On ne pénalise pas Corinne car la Fédération paie ses salaires. Il n'y a pas de préjudice. S'il doit y avoir un préjudice, c'est la Fédération qui pourrait le demander... »