Euro 2024 : Six ans après, les Belges gardent-ils une dent contre les Bleus ?

Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 01 juillet 2024 à 16h40

Battus par les Bleus lors des demi-finales de la Coupe du Monde 2018, les Belges ont longtemps eu du mal à accepter le résultat de la rencontre. Six ans après et alors que les deux formations vont se retrouver en huitièmes de finale de l'Euro 2024, cela peut encore se ressentir.

Les Belges n'ont pas tous oublié. Le 10 juillet 2018, sur la pelouse du Stade Krestovski de Saint-Pétersbourg, les Bleus ont eu le dernier mot face aux « Diables Rouges » à l'occasion des demi-finales de la Coupe du Monde organisée en Russie. Cinq jours plus tard, les joueurs de Didier Deschamps ont brodé une deuxième étoile sur leur maillot aux dépens de la Croatie. Après cette demi-finale perdue, Thibaut Courtois avait fait les gros titres après une réaction à chaud au micro de beIN Sports. « Je ne dirais pas que l'équipe en face était meilleure que nous, avait alors déclaré le gardien belge. Notre force, c'est le foot, leur force, c'est défendre. » Une franche amertume, qui était toujours présente chez le joueur du Real Madrid en 2021, qui n'avait pas laissé grand monde indifférent et qui a mis en lumière l'expression populaire « avoir le seum », que l'on peut traduire par « avoir de la rancœur ». Mais la question est de savoir si ce sentiment est toujours d'actualité en 2024. Interrogé par le quotidien Ouest-France, le journaliste de la RTBF Benjamin Deceunnik admet que « le souvenir est toujours là » même si la Belgique « a digéré » le scenario de la rencontre.

Meunier préfère dédramatiser

Néanmoins, ce dernier concède que cela reste « un traumatisme sportif » car c'était une occasion de disputer une finale de Coupe du Monde qui pourrait ne pas se présenter avant longtemps. « En Belgique, on n'a pas le réservoir de joueurs de la France, rappelle le responsable foot de la chaîne publique francophone belge. On sait que ce genre de moment, on ne va pas le vivre à chaque Coupe du Monde et qu'il faudra peut-être attendre encore 20 ou 30 ans. » Du côté des joueurs, ce passif entre les deux nations reste présent avec William Saliba qui a confié en conférence de presse que les Bleus ne vont « pas les prendre de haut ». Présent en Russie il y a six ans mais qui ne sera pas sur la feuille de match ce lundi, Thomas Meunier a essayé de dédramatiser, assurant que la rivalité avec les Bleus « reste toujours bon enfant ». Toutefois, son coéquipier Johan Bakayoko n'est visiblement pas du même avis. « Je m'en souviens très bien. J'avais ressenti beaucoup de douleur comme tous les Belges, a confié face à la presse le joueur du PSV Eindhoven. La Belgique aurait pu et aurait dû gagner. » Mais, signe que ce match ne sera pas comme les autres, des routes reliant les deux pays ont tout de même été fermées ce lundi dans le but de « prévenir les débordements éventuels ». En tout cas, il faudra bien un vainqueur ce lundi à Düsseldorf.

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