Coupe du Roi : L'incroyable élimination de Gérone

Coupe du Roi : L'incroyable élimination de Gérone ©Icon Sport, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 05 décembre 2024 à 12h28

Au-delà du scénario pur, c'est bien l'identité et le parcours du héros du soir qui offrent une histoire exceptionnelle.

Les premières surprises ont été légion en Coupe du Roi, à l'occasion du deuxième tour qui voit seize des 20 clubs de Liga continuer leur parcours (le Real, le Barça, Bilbao et Majorque sautent deux tours et entrent directement en 32e de finale, en raison de leur participation à la Supercoupe de janvier). Ou s'arrêter, donc, à l'image de Gérone qui a été éliminé dans des circonstances rocambolesques sur le terrain des amateurs de Logronés, qui évoluent en quatrième division (0-0, tab : 4-3).

Arnau : "J'ai un ange qui m'aide au paradis"

Le 0-0 accroché de haute lutte durant le temps réglementaire, pourquoi pas, de même que la qualification héroïque aux tirs au but... Mais quand on sait que celle-ci a été conquise par le défenseur latéral Pol Arnau devenu gardien, ça dépasse le simple exploit habituel des petits face aux gros ! Les derniers troisièmes du championnat d'Espagne, qui éprouvent les pires difficultés en Ligue des champions cette saison (une victoire et quatre défaites, 30e place sur 36), pensaient pouvoir s'en sortir lorsque le gardien Kike Royo a dû sortir sur blessure au coeur de la prolongation. Et comme tous les changements autorisés avaient déjà été utilisés...

L'histoire est d'autant plus fantastique que Pol Arnau, qui intégrait tout juste l'équipe première à 20 ans, est le fils du regretté Francesc Arnau, qui s'est suicidé il y a trois ans après avoir été lui-même le gardien du Barça et surtout de Malaga dans les années 2000. Déjà auteur d'un bel arrêt dans le jeu, Pol Arnau - dont le frère est aussi gardien en amateur - a donc réitéré aux tirs au but en sortant la tentative d'Abel Gomez, ce qui a suffi pour valider cette histoire totalement folle. Qu'il a ensuite racontée avec ses mots simples, pleins de sourire et d'émotion (pour la Cadena SER) : "Je continue de penser à mon père à chaque match, c'est clairement grâce à lui. J'ai un ange qui m'aide au paradis. J'ai tellement insisté pour que l'entraîneur me fasse entrer... Pourtant, mon père ne voulait pas que je sois gardien !" Mais mercredi soir, c'est bien son fabuleux destin qui l'a rattrapé.

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