Clément Pédron, Media365, publié le vendredi 30 juin 2023 à 10h24
Dans le cadre du conflit qui perdure entre Amélie Oudéa-Castéra, la Ministre des Sports et Noël Le Graët, la première nommée est visée par une information judiciaire après une plainte en diffamation de l'ancien président de la Fédération Française de Football.
Le « feuilleton » entre Amélie Oudéa-Castéra, la Ministre des Sports et Noël Le Graet, l'ancien président de la FFF n'est toujours pas terminé. Pour rappel, le Costarmoricain a démissionné en février 2023 de l'instance footballistique après un rapport d'audit accablant de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) sur sa gestion avec accusations de harcèlement sexuel. Ce vendredi, l'Agence France-Presse a révélé que la membre du gouvernement d'Emmanuel Macron était visée par une information judiciaire à la Cour de justice de la République (CJR). Étant donné la fonction d'Amélie Oudéa-Castéra, toujours en poste, seule la commission d'instruction de la CJR est habilitée à se prononcer. Cette commission a pris en main le dossier depuis le 21 juin après la plainte en diffamation déposée par le Breton. Ce dernier a attaqué la Ministre des Sports à la suite de ses propos sur la gestion de la Fédération. Selon lui, elle a « menti » au sujet du rapport d'audit qui l'incriminait. À l'époque, le Guingampais avait relevé une différence entre la synthèse du document publié le 15 février et qui décrivait l'envoi par M. Le Graët de « SMS ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d'autres » et son intégralité. À noter que ce rapport n'a jamais été rendu public.
L'AFP avait, à l'époque, consulté un extrait de ce rapport. À l'intérieur de celui-ci, la mission d'inspection avait constaté « un faible nombre d'écrits (SMS notamment) produits par M. Le Graët, utilisant des formulations ambiguës pouvant recevoir différentes interprétations et un vocabulaire ne comportant aucun terme à caractère sexuel. » Le contentieux entre la Ministre des Sports et l'ancien président de la FFF ne devrait pas s'arrêter là puisqu'en matière de droit de la presse, après une plainte en diffamation, il y a saisine d'un juge d'instruction et la mise en examen de l'auteur des propos, le « débat de fond » se déroulant à l'audience. Pour autant, l'AFP précise que la jurisprudence est différente devant la CJR.