Les tirs au but, vraiment une loterie ?

Les tirs au but, vraiment une loterie ?©Panoramic, Media365

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 06 avril 2023 à 18h37

On entend souvent dire que les tirs au but, fréquents cette saison en Coupe de France, sont une loterie. Mais est-ce vraiment le cas ? Tentative de réponse.

Mercredi soir, la première demi-finale de Coupe de France ne s'est pas étirée jusqu'au bout de la nuit. Le FC Nantes a logiquement décroché son billet pour la finale au Stade de France en dominant l'Olympique Lyonnais de manière implacable grâce à un but exceptionnel de Ludovic Blas (1-0). Il n'y a donc pas eu de prolongation, puisqu'il n'y en a plus cette saison à la fin du temps réglementaire en cas de parité (il y en aura éventuellement en finale), ni de tirs au but comme cela s'était produit sur 5 des 12 rencontres précédentes en quarts (1) et en 8emes de finale (5). Ah, les tirs au but... L'exercice, à l'issue duquel l'équipe de France a perdu ses deux finales de Coupe du Monde (2006, 2022), est souvent présenté comme une « loterie ». Mais en est-ce vraiment une ?

L'exercice serait-il plus mental que technique ?

« Les tirs au but, c'est une loterie. Pour moi, le match s'est arrêté à la 120eme. Après, c'est pile ou face », avait lâché Bruno Genesio, le coach de Rennes, après le barrage de Ligue Europa perdu par les Bretons face au Chakhtior Donetsk (1-2, 2-1, 4-5 aux t.a.b.). Son de cloche complètement différent chez Régis Le Bris. « Ce n'est pas du tout une loterie, c'est un exercice spécifique », avait dit l'entraîneur lorientais après l'élimination des Merlus en 8emes devant Lens suite à la séance fatidique (1-1, 2-4 aux t.a.b.).


Alors, loterie ou pas ? « Oui, oui c'est un exercice technique, avait également confié Bruno Genesio. C'est vrai ! Mais lorsque vous arrivez au bout de 120 minutes de jeu avec la pression pour se qualifier, ce n'est plus uniquement un exercice technique. Sinon, pourquoi Maradona, pourquoi Platini, pourquoi d'autres très, très grands joueurs en ont raté ? Cela devient un exercice mental ». Il est vrai que les exemples de grands joueurs ayant raté comme l'Argentin, le Français, Roberto Baggio ou plus récemment Kylian Mbappé sont légion. L'exercice serait-il plus mental que technique ? Thomas Callens, héros à Marseille et portier d'Annecy qui s'est qualifié trois fois d'affilée aux tirs au but, a sa recette. « Il y a un peu de travail, de l'instinct, de l'analyse, une part de jeu avec l'adversaire, le jeu les yeux dans les yeux, une petite parole, un petit mot... Je ne vais pas tout révéler mais ce n'est pas que de la loterie, il y a pas mal de trucs », a confié le gardien sur beIN Sports. Remettra-t-il ça jeudi soir contre Toulouse , lors de la deuxième demie de la doyenne des compétitions ?

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