Axel Allag, Media365, publié le mardi 24 décembre 2024 à 10h00
Retraité depuis plus d'un mois après une ultime pige aux Kawazaki Frontale (Japon), Bafétimbi Gomis s'est livré dans L'Equipe, regrettant notamment son manque d'exigence pour les Bleus.
C'est en marge du derby entre l'OL et l'ASSE, le 10 novembre dernier (1-0), que Bafétimbi Gomis avait annoncé assez discrètement la fin de sa carrière professionnelle, au micro de DAZN, chaîne pour laquelle il est désormais consultant comme Jérémy Ménez. Celui qui marqué 356 buts en 797 matches en carrière a donc raccroché les crampons après une ultime expérience chez les Kawazaki Frontale. Formé à l'ASSE, club dans lequel il a évolué de 14 ans à 24 ans, l'ancien avant-centre a refusé de choisir entre les Verts et l'OL (il y a évolué de 2009 et 2014) lorsque L'Equipe lui a demandé de faire un choix entre les deux clubs.
"À l'OM, on m'a donné d'autres responsabilités et le brassard"
"C'est comme choisir entre sa mère et son père ! J'ai passé quinze ans de ma vie entre les deux. Je vais maintenant m'installer à Lyon. C'est une ville internationale pour un retour au bercail", a précisé Gomis, qui a toutefois mis en avant la place à part occupée par l'OM malgré sa seule saison (2016-2017) passée avec le maillot du club phocéen sur le dos. Et pour cause, malgré le projet du "grand attaquant" qui a précipité son départ, le natif la Seyne-sur-Mer a eu de quoi faire dans le sud de la France, ce qu'il n'a pas eu à Lyon en n'ayant jamais, notamment, le statut d'avant-centre numéro un.
"À l'OM, on m'a donné d'autres responsabilités et le brassard. Un attaquant a besoin de cette confiance, de se sentir important, aimé et au centre du projet. La relation d'un attaquant-buteur avec son entraîneur, son président et les supporters doit être différente d'un autre joueur. J'ai eu tout ça à Marseille", a valorisé un Gomis qui a regretté son manque d'exigence en équipe de France. Celui qui a totalisé 12 sélections et a débuté par un doublé face à l'Équateur pour sa première en mai 2008, comme un certain Zinédine Zidane en 1994 contre la Tchéquie, a souligné son sentiment.
Les conseils de Deschamps retenus malgré les regrets
"J'ai beaucoup de regrets par rapport à l'équipe de France. J'ai compris trop tard l'exigence à avoir pour cette dimension. J'étais content de peu avant... et j'ai compris tout ça à partir de Marseille, Galatasaray et Al-Hilal", a relaté Gomis, qui, malgré un temps plus important avec Raymond Domenech, a surtout vu Didier Deschamps croire en lui. "J'ai compris trop tard mais cette prise de conscience m'a ensuite permis de gagner en longévité. Chacun son destin mais merci coach Didier ! Ses conseils m'ont servi à rester performant très longtemps".