Clément Pédron, Media365, publié le mercredi 16 décembre 2020 à 12h57
Au cours d'un entretien accordé au média belge Sporza, Jan Vertonghen est revenu sur son coup reçu involontairement à la tête par son coéquipier Toby Alderweireld qui l'aura beaucoup affecté ainsi que son départ pour Benfica.
Jan Vertonghen (33 ans) est un homme nouveau, transformé, métamorphosé. Sous le soleil lisboète du Benfica, le Belge passe des jours heureux depuis qu'il a rejoint le club de la capitale portugaise en août dernier. Depuis le début de saison, l'ancien des Spurs de Tottenham enfile les rencontres comme les perles (15) au cours desquelles il est désormais capitaine des Rouges. Mais si le défenseur est à ce point changé de cette manière, c'est que le « pire » est désormais derrière lui. À l'occasion d'une entrevue avec le quotidien belge Sporza, Jan Vertonghen est revenu sur son parcours, ses deux dernières années en Angleterre et notamment sur José Mourinho. À son sujet, le Belge a d'ailleurs assuré qu'il n'avait pas été la cause de son départ : « Je n'ai pas beaucoup joué avec lui, mais j'ai vraiment senti qu'il avait beaucoup confiance en moi et qu'il comptait sur moi, a reconnu l'international des Diables Rouges (123 sélections). Je l'entends encore de temps en temps. Le fait que je sois sur le banc n'avait rien à voir avec lui. J'étais dans une période où je ne pouvais pas apporter ce que j'étais censé apporter. »
Un épisode intervenu en 2019, a pourtant donné du grain à moudre à ses détracteurs. En demi-finale de la Ligue des Champions contre son ancienne formation de l'Ajax Amsterdam, son coéquipier Toby Alderweireld heurte Jan Vertonghen à la tête. Après avoir reçu des soins, le défenseur insiste pour y retourner avant d'être finalement remplacé par le Special One. Un cliché de la sortie du joueur à côté de Mourinho sort et tout le monde pense qu'une brouille entre les deux hommes vient de naître. À tort. « À ce changement, tout le monde pensait que j'étais en colère contre Mourinho, mais à ce moment-là, je ne pouvais tout simplement pas. Beaucoup de gens ne le savent pas, mais j'ai eu beaucoup de problèmes avec ça depuis longtemps comme des maux de tête et des vertiges (lors du match, il était resté sur la pelouse et avait vomi). C'est la première fois que je dis ça maintenant. Je n'aurais pas dû jouer dessus et j'ai été un imbécile pendant 9 mois. J'ai souffert pendant cette période et donc je ne pouvais pas apporter ce que je voulais. J'avais encore un contrat d'un an, donc je devais jouer. Mais quand j'ai joué, j'ai mal joué. Peu de gens le savaient, c'était mon propre choix, je ne blâme personne. »
« Benfica ? La meilleure chose qui pouvait m'arriver »
Problème pour Jan Vertonghen, ses performances ne s'améliorent pas. Match après match, entraînement après entraînement, les sensations du défenseur central ne lui reviennent pas complètement. « Nous avons commencé à parler de mon contrat avec Tottenham il y a un an et demi», explique le Belge. J'ai vite compris que je ne voulais pas rester en Premier League. Nous voulions aller dans le sud, en Espagne, le sud de l'Italie, mais Sophie (sa femme) a tout de suite parlé de Lisbonne. En janvier, il n'y avait pas beaucoup d'intérêt et puis je suis devenu un peu nerveux. Je ne faisais certainement pas ma meilleure saison et puis il y a eu cette suspension du championnat à cause du Covid-19. Le Championnat d'Europe a été annulé, mon contrat a expiré et j'étais en fait au chômage. »
Forcément étant donné la situation, tout se chamboule dans la tête du capitaine même si cet arrêt forcé lui fait du bien physiquement. La peur comme d'autres joueurs, de ne pas retrouver de club, un âge qui peut débouter certains équipes malgré son expérience. Et puis finalement, la libération : « J'étais sur un bateau à Amsterdam lorsque mon manager a téléphoné et m'a parlé de l'intérêt de Benfica. J'ai appelé et j'ai immédiatement eu un bon pressentiment. Benfica voulait me donner un contrat de 3 ans à mon âge et après une saison moindre. C'était un gage de confiance et de reconnaissance. Un contrat de 3 ans m'a mis à l'aise et je voulais la stabilité. Benfica est un grand club avec un beau stade, une histoire riche et une bonne académie de jeunes. C'est l'Ajax du Portugal. C'est la meilleure chose qui puisse m'arriver. »