Thibaut Simon, Media365, publié le 15 décembre
Mené au score, Manchester United a réalisé l'impensable en fin de match pour s'imposer sur la pelouse de Manchester City (1-2). Les hommes de Guardiola s'enfoncent un peu plus dans la crise.
Quel scénario ! Le 195e derby de Manchester n'a pas été le plus beau à regarder en matière de jeu. Mais d'un point de vue du suspens, les deux équipes ont mis les ingrédients pour offrir au public un finish exceptionnel. City a donné le bâton pour se faire battre, United a cru en sa chance grâce notamment à l'homme du match : Amad Diallo. Entre deux équipes malades, la victoire était impérative des deux côtés. Le remède à l'Etihad Stadium n'a visiblement toujours pas été trouvé. De son côté, Ruben Amorim remporte un deuxième duel face à Pep Guardiola cette saison. Le Portugais avait étrillé City en Ligue des champions sur le banc du Sporting Portugal.
City déçoit encore et toujours
Impensable de se dire que ce derby de Manchester était crucial pour Pep Guardiola. Malgré un semblant d'espoir après la victoire face à Nottingham, City avait rechuté. Un nul à Crystal Palace et une défaite à la Juventus Turin en milieu de semaine. Raison de plus pour performer face à l'ennemi juré, Manchester United. Le jeu proposé ce dimanche par Manchester City n'était pas celui habituel de ces dernières saisons. Mais quand la crise est présente, tout se complique. La preuve avec les difficultés de Phil Foden, meilleur joueur l'an passé, qui n'a toujours pas trouvé le chemin des filets. Pourtant, l'Anglais a tenté sa chance et s'est montré remuant (21e, 23e, 45e+4), malheureusement sans réussite. Il a fallu une action "gag" pour voir l'ouverture du score. Un centre de Kevin De Bruyne contré par Amad Diallo trop tendre au contact et qui trouvait la tête de Gvardiol dans la surface. Le Croate libérait le public (35e, 1-0), sans rassurer tout autant. Mais les Skyblues n'ont jamais réussi à mettre ce fameux deuxième but. Sans parvenir à creuser l'écart, City a offert sur un plateau les trois points à United.
Diallo intenable
Comme un symbole, les Cityzens n'ont pas affiché le visage que tout le monde voulait voir ce dimanche. Pour preuve, les quelques tensions du match avec notamment la simulation de Walker après un échange de mots musclé avec Hojlund. Décevant dans le jeu en seconde période, City a tout perdu en moins de cinq minutes. Nunes envoyait une passe en retrait pour Ederson que Diallo interceptait. Sans parvenir à dribbler le portier brésilien, le milieu des Red Devils attendait intelligemment dans la surface le retour trop rugueux de Nunes pour subir le contact évitable. Pénalty logique et transformé par Bruno Fernandes (88e, 1-1). Deux minutes plus tard, Lisandro Martinez envoyait par dessus la défense un ballon pour Diallo. D'une touche subtile, l'Ivoirien devançait la sortie d'Ederson et envoyait le cuir dans le but vide, malgré un retour de Gvardiol incapable de dégager le ballon (90e, 1-2). Un scénario fou et qui fait du bien à la bande à Ruben Amorim. Même si la 13e place reste pour le moment anecdotique, les Red Devils terminent la semaine avec une deuxième victoire de rang. City plonge dans une crise interminable et compte désormais 9 points de retard sur le leader Liverpool.