Paris 2024 : L'équitation va tirer sa révérence après les Jeux Olympiques

Mathieu Warnier, Media365, publié le mardi 02 novembre 2021 à 19h50

Au terme des Jeux d'été de Paris en 2024, le pentathlon moderne va vivre une révolution avec l'épreuve d'équitation qui sera retirée du programme. L'idée d'intégrer le cyclisme en remplacement fait son chemin mais n'est pas encore officiellement validée.

Le pentathlon moderne va vivre sa révolution après Paris 2024. Invention du Baron Pierre de Coubertin au début du XXeme siècle afin de désigner l'athlète idéal, la discipline va remplacer sa composante la plus polémique dans trois ans. En effet, selon les informations du quotidien britannique The Guardian, le bureau de l'Union Internationale de Pentathlon Moderne (UIPM) a validé le principe d'un retrait de l'équitation après les épreuves disputées dans le cadre des prochains Jeux Olympiques. Une évolution qui sera la deuxième d'importance depuis la fusion du tir et du cross dans le « laser run » en 2014. Afin de remplacer l'équitation, une épreuve de cyclisme serait intégrée au programme mais, selon Joël Bouzou, ce n'est pas encore officiellement décidé. « Ce qui est certain, c'est que l'équitation ne fera plus partie des cinq épreuves du pentathlon. Mais de là à ce que ce soit le cyclisme qui la remplace, rien n'est fait, a déclaré au quotidien L'Equipe le vice-président de l'UIPM. On n'a pas arrêté de décision définitive. Une consultation des fédérations nationales est en cours. »

Une évolution pas directement liée aux incidents de Tokyo

Un changement qui intervient alors que l'épreuve d'équitation du pentathlon moderne a fait l'objet de critiques lors des Jeux Olympiques de Tokyo. En effet, la cavalière allemande Annika Schleu n'avait pas pu maîtriser la monture que le tirage au sort lui avait confié, multipliant les coups d'éperons et de cravache sur le cheval. Kim Raisner, entraîneur de la pentathlonienne allemande, avait également frappé l'animal. Toutefois, selon Joël Bouzou, ces incidents n'ont pas de lien direct avec la volonté de la fédération de remplacer l'équitation par une autre discipline. « Cela n'a rien à voir avec Tokyo. L'équitation est un frein au développement de notre sport que ce soit par rapport à la pratique ou aux coûts, assure le vice-président de l'UIPM. Nous avions entamé une réflexion à ce sujet dès 2018. » Un changement qui apparaissait également nécessaire si la discipline voulait se maintenir dans le giron des Jeux Olympiques. Avec un peu de patience, ça sera chose faite.

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