Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 10 septembre 2024 à 10h09
Sauf revirement de situation, Michel Callot, réélu aux dépens de Cyrille Guimard il y a trois ans, aura cette fois face à lui le 12 décembre prochain Teodoro Bartuccio. Le directeur général du Paris Olympique Cycliste, dont le combat concerne avant tout la sécurité des cyclistes sur les routes, se veut le porte-parole des clubs et des licenciés.
Trois ans après avoir été réélu en ne laissant aucune chance (NDLR : Il avait remporté le vote avec 93% des voix) à son unique adversaire Cyrille Guimard, Michel Callot briguera un nouveau mandat à la tête de la Fédération française de cyclisme. Et cette fois, sauf revirement de situation, c'est Teodoro Bartuccio (45 ans) que le patron du vélo français devra écarter de sa route, lors de l'élection du 14 décembre prochain, pour rester aux commandes de la FFC. Comme Guimard à l'époque, le directeur général de l'équipe amateur du Paris Cycliste Olympique (depuis 2018) sera porté lors de cette campagne par le collectif La Fédé pour tous. Toutefois, si ce dernier avait soutenu en 2021 l'ancien manager des équipes Gitane et Renault (avec sept Tours de France à la clé), cela n'avait pas été le cas de Bartuccio. Plus exactement, ce dernier n'avait pas participé à la campagne de Guimard. En revanche, le fondateur de l'association "Mon vélo est une vie", qui lutte pour la sécurité des cyclistes, et ex-directeur du vélo-club de l'agglomération du Bourget, avait été approché après cette élection qui avait donné lieu à la victoire écrasante de Callot par les soutiens de Guimard, notamment après son passage lors de l'émission Envoyé Spécial sur France 2 qui lui avait permis de rappeler combien la sécurité des cyclistes lui importait.
Soutenu par Bernard Hinault
Et il sera de nouveau beaucoup question de sécurité en vélo sur les routes lors du tour de France en... camping-car qu'entamera dans quelques jours le candidat et sur lequel il compte pendant deux mois (soit presque jusqu'au jour de l'élection) pour rencontrer les clubs, les licenciés et les organisateurs mais aussi les élus, sachant que c'est le récent changement de mode de scrutin, avec désormais autant de votes attribués aux clubs et aux licenciés qu'aux comités régionaux qui a donné envie à Bartuccio de se lancer dans l'aventure. Soutenu notamment par Bernard Hinault et Marc Madiot, celui qui se veut le porte-parole du "cyclisme d'en bas" et entend "redonner la voix aux clubs et aux licenciés avec quelqu'un qui les représente vraiment" est persuadé de pouvoir l'emporter. "On est tous des passionnés, si mon discours plaît aux clubs, alors ils m'éliront", assure dans L'Equipe l'intéressé, visiblement très confiant.