Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 21 décembre 2022 à 00h32
Le Kenya, particulièrement par le biais de Diana Kipyokei, demeure plus que jamais dans l'oeil du cyclone antidopage. Cette dernière, lourdement sanctionnée, perd son marathon de Boston de la saison passée.
Les coureuses de fond kényanes continuent d'être dans le viseur des plus hautes instances de l'athlétisme : l'Unité d'Intégrité confirme ainsi les suspensions de Diana Kipyokei et Purity Rionoripo pour six et cinq ans, à cause de la falsification d'une procédure antidopage. C'est ce point précis qui rend ces sanctions aussi lourdes, plus que pour un simple contrôle positif. Brett Clothier, le directeur de l'AIU, communique : "Nous utiliserons toute l'étendue de nos capacités de renseignements et d'enquête afin de découvrir la vérité et garder l'athlétisme propre." Le Kenya, par le biais de son gouvernement, s'est aussi engagé à débourser cinq millions de dollars par an à l'AIU, durant cinq années de rang. Pour le dirigeant, "c'est une première étape cruciale" dans le processus de tentative de réhabilitation du pays.
D'après l'Australien, "ça a le potentiel pour changer la donne car l'Agence antidopage et la Fédération Kényane auront des ressources proportionnées afin de jouer leur rôle dans cette lutte antidopage". Pour Kipyokei, particulièrement, c'est un contrôle à la triamcinolone qui a déclenché toute cette affaire en 2021. Sacrée sur le marathon de Boston l'an dernier, elle gagnait sur la première course majeure du genre dans sa carrière - et seulement son troisième marathon. Mais de fait, la voilà officiellement destituée de cette victoire de renom, ce qui permet par conséquent à Edna Kiplagat d'en récupérer le gain et de devenir ainsi à 41 ans la lauréate la plus âgée du fameux marathon du Massachusetts, créé en 1897. Dans le marasme, autant retenir le positif et la belle histoire...