Kipyokei suspendue pour dopage

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 14 octobre 2022 à 18h44

Le Kenya accuse un grand nombre de cas de dopage cette saison, une bonne vingtaine dont le dernier en date pour Diana Chemtai Kipyokei, qui a gagné le marathon de Boston en 2021 mais pourrait bien se voir démise de cette victoire.

Les affaires de dopage s'accumulent au Kenya. Trois jours après Mark Kangogo, un trailer contrôlé positif à la triamcinolone et destitué de sa victoire sur la course alpestre Sierre-Zinal, c'est au tour de Diana Chemtai Kipyokei d'être rattrapée par la patrouille. La lauréate du marathon de Boston l'an dernier est accusée d'avoir altéré des preuves et obstrué une procédure, notamment en utilisant de faux documents, à la suite d'un contrôle positif la saison passée à cette même substance de la triamcinolone. Elle n'est pas seule, puisque sa compatriote Betty Wilson Lempus est soupçonnée exactement du même méfait. La triamcinolone, un glucocorticoïde, était encore autorisé sous certaines formes en 2021 puis est devenu complètement banni depuis le début de cette saison.


Sur l'ensemble de cet exercice 2022, Kipyokei et sa camarade font passer à 23 le nombre d'athlètes kényans suspendus. Le retentissement est forcément plus important pour Kipyokei - même si Betty Wilson Lempus s'était aussi imposée sur le semi-marathon de Paris en 2021. A l'occasion de sa victoire à Boston, elle participait à 27 ans au premier marathon majeur de sa carrière (et son troisième marathon tout court), ce qui n'arrange rien aux suspicions qui l'entourent... De plus, elle n'a plus couru depuis ce succès. Si elle venait à être destituée, la première place pourrait revenir à sa dauphine Edna Kiplagat, qui avait été battue pour 24 secondes (2h24'45" contre 2h25'09"). Agée de 41 ans au moment de la course, elle deviendrait alors la championne la plus vieille de l'histoire à Boston, soit depuis la création du marathon en 1897.

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