A 11h30, Lucas Pouille va pénétrer sur le petit Central de Valletta Cambiasso avec de la pression. Ce sera son premier match en Bleu depuis la fameuse quête du saladier d'Argent au stade Pierre-Mauroy, face à Steve Darcis. A Albertville, face aux Pays-Bas, il avait dû renoncer à la suite d'une séance de musculation qui avait mal tourné, entraînant des douleurs cervicales. Le Nordiste évoluera sous les yeux de David Haggerty et Bernard Giudicelli, les "fossoyeurs" d'une épreuve qu"il chérit tant. Et dont la nouvelle formule envisagée par l'ITF le fait presque vomir. Au point d'être le premier joueur d'envergure à avoir ouvertement annoncé, hier, qu'il zappera la fameuse semaine asiatique de novembre 2019 si l'Assemblée Générale de l'ITF, en août prochain, entérine le projet lucratif. Lucas Pouille est comme ça: il l'ouvre sans qu'on le force. On se souvient de sa saillie envers les joueurs qui "crachent sur le maillot bleu". Sentence lâchée dans le cadre d'une petite salle d'interview de l'US Open 2016. Benoît Paire, coupable d'avoir galvaudé les Jeux Olympiques, était visé.Lucas Pouille aurait probablement aimé disputer son premier match en tant que Top 10 mais il se contentera de vouloir étouffer Andreas Seppi, dont il connaît les qualités. "Il a battu Federer et Kyrgios en Australie, il est très dangereux", a-t-il dit jeudi après le tirage au sort. Il voudra aussi effacer sa dernière sortie tricolore sur terre battue. Sa défaite face à Dusan Lajovic, à Lille en demi-finale, avait failli mettre l'équipe de France dans l'embarras. Insuffisamment préparé à la sortie d'un mauvais US Open, il a retenu la leçon. Après Indian Wells, il a décidé de zapper Miami pour "bouffer de la terre" sur la Côte d'Azur. L'idée, c'était évidemment d'être compétitif à Gênes mais aussi à Monte-Carlo, où il a une demi-finale à défendre. Lucas Pouille voit toujours très loin dans son plan de carrière...
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