Une histoire aussi banale que cruelle, comme en raconte presque tous les jours le Dakar. Pour beaucoup de pilotes qui ne courent pas nécessairement après les honneurs du classement, c’est un combat contre soi qui se joue pour atteindre la ligne d’arrivée finale. La fatigue, la nervosité, l’excès de confiance, mais aussi la météo, la malchance ou un problème mécanique infime, peuvent briser tous les espoirs, parfois le rêve d’une vie. Le Britannique Chris Cork a déjà connu la douleur de l’abandon en 2015 sur une chute sévère, mais retente sa chance en 2016 et vend même sa maison pour financer sa participation. Sur la 10e étape, il tente de résister à la fournaise argentine pour progresser jusqu’à La Rioja. Mais l’enchaînement des dunes vire au cauchemar pour le motard exténué, qui arrive au bout de ses forces. Chris se rend à l’évidence et abdique à contrecœur. Pour lui, le Dakar reste un rêve.