Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 06 juin 2022 à 22h16
Rafael Nadal, un peu plus posé, a profité pour la quatorzième fois d'un lundi de victoire à Paris. Il connaît évidemment le programme mieux que quiconque : photos avec le trophée et la tour Eiffel, puis nouvelles interviews.
CNN ou pas, vous pouvez toujours essayer : rien ne rendra Rafael Nadal arrogant. L'Espagnol a ainsi été invité à répondre par nos illustres confrères américains, au lendemain de son quatorzième titre à Roland-Garros, à une question sur le meilleur joueur de l'histoire : "Honnêtement, je n'y pense pas beaucoup. Et du fond de mon coeur, je n'en ai vraiment pas grand-chose à faire (sourire). Ce qui compte, c'est que j'ai accompli mon rêve. Je comprends la question, je sais que les gens et la presse s'y intéressent beaucoup. Je suis fier et heureux d'être important dans l'histoire du sport, mais au final, ça ne compte pas beaucoup." L'Espagnol, en plus de ses quatorze couronnes à Paris, prend deux longueurs d'avance sur Roger Federer et Novak Djokovic au nombre de titres du Grand Chelem (22 contre 20).
Décidément modeste jusqu'au bout des ongles, Rafael Nadal s'estime tellement normal qu'il ne réalise pas vraiment la portée de ses prouesses : "Puisque je me considère comme un gars très normal, peut-être que quelqu'un d'autre peut le faire aussi." Il concède toutefois que les quatorze couronnes à Roland-Garros seront "très difficiles" à battre. "Mais les 22 titres du Grand Chelem, je suis sûr qu'ils seront dépassés." Novak Djokovic reste bien sûr favori dans cette optique. "S'il en gagne 23 et que je reste à 22, mon bonheur ne changera pas du tout, même pas à 1%." Pas certain, en revanche, que ça soit la même chose du côté du Serbe... Celui-ci a déjà avoué une certaine obsession du record, face aux si populaires Roger Federer et Rafael Nadal qu'il ne parvient pas à rejoindre dans les coeurs.