MMA : Fiorot, la Française lancée à la conquête de l'UFC

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Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 30 mars 2024 à 15h30

Alors qu'une victoire ce samedi contre Erin Blanchfield pourrait lui ouvrir les portes d'un combat pour la ceinture UFC des poids mouches, Manon Fiorot s'est fait un nom dans l'octogone après avoir connu divers types d'arts martiaux.

Manon Fiorot peut définitivement se faire un nom. Celle qui est surnommée « The Beast » (la bête) dans le petit monde du MMA sera la tête d'affiche de la réunion organisée ce samedi par l'UFC à Atlantic City. Opposée à l'Américaine Erin Blanchfield, la Tricolore se voit offerte l'occasion de faire définitivement ses preuves dans la plus grande organisation de la discipline. Mais la native de Nice aurait pu connaître une carrière sportive bien loin de l'octogone. En effet, ses premiers faits d'armes ont eu lieu... en snowboard. Dans le cadre d'un sport-études spécialisé dans les sports de glisse, Manon Fiorot s'est spécialisée en snowboard au point d'être sacrée championne de France. Toutefois, une blessure en 2014 l'a privé d'une sélection pour les championnats du monde de karaté, discipline vers laquelle elle était revenue après l'avoir pratiquée dans ses jeunes années. Une absence qui a eu pour effet de la convaincre d'élargir son horizon vers le kick-boxing, le muay-thaï et mêle le jiu-jitsu brésilien. Sa destinée a alors changé du tout au tout lors d'un stage de MMA organisé à Paris, durant lequel toutes ses adversaires ont fini KO face à elle.

Fiorot aidée par une émission de télé-réalité

« Des amis en boxe thaï m'en ont parlé et j'ai commencé à regarder des vidéos. J'ai vu que ça mélangeait un peu tous les sports de combat et c'est ce qui m'a plu, a-t-elle confié en mars 2022 dans un entretien accordé à RMC. J'avais toujours voulu faire ça mais je ne savais pas qu'il existait un sport qui regroupait toutes ces disciplines. J'ai tout de suite accroché. » Si elle est devenue professionnelle en 2018, avec la seule défaite de sa carrière lors de son premier combat, c'est un passage dans l'émission de télé-réalité « The Fighter » organisée par l'Extreme Fighting Championship, qui lui a permis de faire ses preuves. « Le MMA n'était pas encore légalisé en France, donc mon manager a trouvé cette opportunité », avait-elle confié. Après cinq combats en Afrique du Sud ou encore aux Emirats Arabes Unis, tous remportés, la consécration est venue en janvier 2021 avec ses débuts au sein de l'UFC. Dès lors, la progression a été fulgurante. En l'espace de trois ans, Manon Fiorot est devenue une des combattantes les plus redoutées dans la catégorie des poids mouches. A l'image de Benoît Saint-Denis, la Niçoise confirme la montée en puissance du MMA en France.

Fiorot : « C'est mon tour maintenant ! »

Les victoires acquises contre Katlyn Chookagian en octobre 2022 puis face à Rose Namajunas en septembre 2023 à l'Accor Arena de Paris-Bercy lui ont ouvert la porte de ce combat face à Erin Blanchfield, qui pourrait déboucher sur un combat pour la ceinture de championne de l'UFC, ce qu'aucun combattant français n'est encore parvenu à obtenir. « La question c'est quand ? Alexa Grasso et Valentina Shevchenko vont se battre fin septembre 2024, donc j'attendrai ce combat, a-t-elle confié dans un entretien accordé à L'Equipe. Je n'en ferai pas d'autre avant. C'est mon tour maintenant ! » En tout cas, l'envie d'atteindre le plus haut niveau est bien présente chez Manon Fiorot. « J'ai envie d'enchaîner, de prendre la ceinture et de la défendre, clairement, a-t-elle ajouté. Je suis très confiante ! » Mais, avant cela, un nouveau passage par la Capitale est envisagé en septembre prochain... mais n'est pas forcément souhaité par l'intéressée. « J'ai entendu ça, mais je n'ai pas d'information, a-t-elle répondu à ce sujet. J'espère ne pas être sur la carte en fait, ou alors pour une ceinture intérimaire puisque Alexa Grasso et Valentina Shevchenko doivent s'affronter à cette date-là ! » En tout cas, « The Beast » sera attendue dans l'octogone ce samedi et peut-être encore plus après.

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