Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 30 décembre 2023 à 15h49
Dans un match entre deux équipes lancées dans la course au maintien, Lyon a su prendre le meilleur sur Montpellier (20-18) et s'offre un peu d'air vis-à-vis de la zone rouge.
Après cinq défaites sur les six dernières journées, le LOU n'avait pas le droit à l'erreur. Dans une rencontre importante concernant la course au maintien, les joueurs de Florian Gengenbacher ont fini par avoir le dernier mot face à Montpellier. Dès les premiers instants de la rencontre, les Rhodaniens ont mis la main sur le ballon. Sous pression, les Cistes ont fini par céder et ont offert à Paddy Jackson l'ouverture du score sur pénalité dès la 8eme minute. Les joueurs de Patrice Collazo ont alors réussi à réduire la pression mais, au quart d'heure de jeu, le ciel leur est comme tombé sur la tête. Il a tout d'abord eu une « faute cynique » signée Harry Williams sur un contre lyonnais qui a valu au pilier anglais un carton jaune. Sur la pénalité, les joueurs de Florian Gengenbacher ont opté pour la touche afin de mettre en place un ballon porté. Lenni Nouchi s'est alors mis à la faute en écroulant ce maul. La double sanction a été inévitable pour le MHR car, après avoir accordé au LOU un essai de pénalité, l'arbitre a renvoyé le jeune troisième-ligne sur le banc de touche pour dix minutes. Louis Carbonel a alors bonifié une faute rhodanienne au sol pour débloquer le compteur de son équipe.
Lyon a cédé du terrain après avoir démarré fort
Mais, en double infériorité, les Montpelliérains n'ont pas été en mesure de boucher tous angles et face à la vitesse de Davit Niniashvili, ça s'est avéré fatal. Remontant le ballon depuis le milieu du terrain, l'arrière géorgien s'est ouvert un espace sur une feinte de passe à hauteur des 22 mètres. Le rideau défensif héraultais a irrémédiablement cédé et le numéro 15 du LOU a pu aller à dame, un essai transformé par Paddy Jackson. Toutefois, au lieu de sombrer, les Montpelliérains ont commencé à relever la tête et c'est en toute fin de double infériorité numérique que Vano Karkadze a forcé le passage après une séquence de jeu au près pour inscrire le premier essai de Montpellier dans cette rencontre, non transformé par son ouvreur. La dynamique de la rencontre a alors changé et ce sont les Cistes qui ont pris l'ascendant. Cette fois, c'est Louis Carbonel qui a fait parler son adresse à quatre minutes de la pause pour percer la défense lyonnaise et aller aplatir entre les perches. Malgré une entame compliquée, le MHR a retrouvé son vestiaire à seulement deux longueurs du LOU. Dès la reprise du jeu, les Montpelliérains ont repris leur marche en avant et la mêlée rhodanienne a cédé. Louis Carbonel n'a pas laissé passer l'occasion de permettre à sa formation de passer devant au tableau d'affichage pour la première fois de la rencontre.
Carbonel a manqué la balle de match
Ce qui a tenu une dizaine de minutes car, après une faute au sol, Paddy Jackson a passé une pénalité permettant à Lyon de reprendre l'ascendant. L'Irlandais a ensuite vu son vis-à-vis manquer la cible à longue distance. Avec seulement deux points d'écart à l'entame des 20 dernières minutes, la tension est allée grandissante sur la pelouse du Matmut Stadium de Gerland. Les joueurs de Fabien Gengenbacher se sont montrés les plus insistants pour faire la décision au tableau d'affichage mais sans que la réussite soit au rendez-vous. Toutefois, en défense, le travail a pu être fait de manière exemplaire, notamment quand les Montpelliérains ont essayé de mettre en place un ballon porté. Des maladresses au pied d'Anthony Bouthier et de Louis Carbonel n'ont pas aidé les Cistes à inverser la tendance. Sur la toute dernière action, le numéro 10 montpelliérain a eu la balle de match sur un drop mais le ballon n'a pas trouvé la cible. Au bout du suspense, les Rhodaniens assurent une très courte victoire (20-18). Grâce à ce succès acquis dans la douleur, le LOU repousse Perpignan à sept points avant le match des Catalans à Castres ce samedi. Le MHR, pour sa part, se contente du point de bonus défensif, le premier près loin de ses bases, qui lui permet de se rapprocher provisoirement à une longueur de l'USAP.