Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 17 juillet 2022 à 14h57
Ryan Jones, capitaine du XV du Poireau à 33 reprises au cours de sa vie de joueur de haut niveau (75 sélections au total), révèle être atteint de démence. Un terrible cas de plus qui frappe les rugbymen partis à la retraite.
Les mots sont durs et forts : "J'ai vécu quinze ans de ma vie comme un super-héros, mais je n'en suis pas un et je ne sais pas ce que l'avenir me réserve." Ryan Jones, l'ex-capitaine de la sélection galloise, retraité en 2015, a été diagnostiqué atteint de démence précoce. Il s'est confié à ce sujet pour le Times, soulevant à nouveau le débat des séquelles post-carrière pour les joueurs de rugby après ces chocs incessants à la tête. "J'ai l'impression que mon monde s'écroule. Je veux juste mener une vie heureuse et normale, mais on me l'a enlevée et je ne peux rien faire." Et l'ancien troisième-ligne, désormais âgé de 41 ans, utilise une triste métaphore avec son sport de toujours : "Je ne peux pas m'entraîner plus dur, je ne peux pas essayer d'avoir l'arbitre. Ce jeu-là, je n'en connais pas les règles."
Ryan Jones, resté dans le giron de sa Fédération jusqu'à la fin de l'année 2020, est malheureusement très loin d'être le seul dans ce cas, les derniers exemples d'Alix Popham ou Carl Hayman ne formant qu'une liste non exhaustive. "Je suis vraiment effrayé." Il y a de quoi, puisque les médecins lui ont dit qu'il figurait parmi les plus atteints. "J'ai toujours dû être fonctionnel et performant, et je n'en suis plus capable." On a d'abord cru à une dépression, notamment par les témoignages de ses proches qui remarquaient des changements de personnalité, mais Ryan Jones s'est rendu compte de la diminution de certaines de ses capacités intellectuelles - comme des pertes de mémoire. Il ne se souvient pas, par exemple, avoir emmené ses enfants sur le plus haut sommet gallois, le Pen y Fan.