Commotions : Des anciens joueurs attaquent World Rugby

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Guillaume MARION, Media365 : publié le mardi 08 décembre 2020 à 19h25

Un groupe d'une centaine de joueurs, principalement anglais et gallois, va attaquer World Rugby et les Fédérations de leur pays au sujet des commotions mal prises en charge dans le rugby.

A l'instar de la NFL, World Rugby a du souci à se faire. En effet, un groupe composé de plus de 100 joueurs, dont la grande majorité sont des Anglais ou des Gallois à la retraite, va attaquer en justice l'instance qui organise le rugby mondial, ainsi que les Fédérations des nationalités en question, au sujet des commotions dans leur sport. Pour le groupe, les diverses instances n'ont pas géré comme elles l'auraient dû le problème des commotions cérébrales et de leurs séquelles. Dans ce groupe, on retrouve notamment Michael Lipman, Steve Thompson, ou encore Alix Popham. Une action qui ressemble donc fortement à celle faite par 4 500 joueurs de football américain contre la NFL, qui avait mené à une indemnisation à hauteur d'un milliard de dollars. Champion du monde avec l'Angleterre en 2003, Thompson, l'ancien talonneur passé par Brive, confie désormais ne se souvenir que d'un match du Mondial australien, alors qu'il a disputé l'intégralité de la compétition...

« Je ne me rappelle même pas être allé en Australie »

« Je ne me souviens de rien. Pendant le confinement, ils rediffusaient des matchs du Mondial à la télévision. J'ai regardé un match de l'Angleterre, j'ai vu que j'étais sur le terrain, mais je ne me rappelle de rien. Je ne me rappelle même pas être allé en Australie (lieu de la compétition). J'ai également regardé sur YouTube des matchs contre la Nouvelle-Zélande auxquels j'ai participés, et c'est pareil. J'y suis mais je ne m'en souviens pas, a notamment expliqué Thompson, sur Sky Sports. J'en ai parlé à des spécialistes et ils disent que lorsque vous avez eu un traumatisme crânien important pendant une période, c'est comme si votre tête était une caméra et que quelqu'un en sortait la cassette. La caméra est là, mais elle n'enregistre pas. » Un témoignage terrifiant, qui n'est malheureusement pas le seul, et qui devrait peser lourd dans l'action menée par son groupe au sujet des commotions dans le rugby.

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