Aurélien Canot, Media365, publié le mercredi 31 juillet 2024 à 23h40
Auteur d'un exploit légendaire en parvenant mercredi soir à décrocher deux médailles d'or dans la même soirée, sur 200m papillon puis 200m brasse, Léon Marchand, surhumain mais néanmoins humain, était fou de joie.
Dans les bassins, Léon Marchand est surhumain. Le nouveau roi du sport en France n'en reste pas moins un humain. Après être entré dans la légende mercredi soir à la Paris La Défense Arena en devenant le premier nageur à remporter deux médailles d'or olympique dans la même soirée, le Toulousain, interrogé sur France Télévisions après son tour d'honneur pour saluer ses nombreux fans présents au bord du bassin, n'a donc pas caché que ce qu'il venait de vivre resterait à jamais gravé dans son cœur et sa mémoire. "Quel bonheur ! En fait, c'était mon cadeau de Noël aujourd'hui. Je me lève tôt le matin, il y a beaucoup de souffrance toute l'année, donc ce genre de choses, je profite au maximum", savourait l'extra-terrestre français, déjà trois médailles d'or à son cou lors de ces Jeux Olympiques de Paris 2024. Toutefois, s'il a écrasé le 200m brasse, Marchand avait dû sortir le grand jeu, plus tôt dans la soirée, pour parvenir à dompter l'immense Kristof Milak sur son terrain de jeu préféré : le 200m papillon. Le triple champion olympique ne cache pas qu'il a vraiment pris son pied.
Marchand : "L'une des plus belles courses que j'ai jamais faite"
"J'ai fait deux finales superbes. Le 200m papillon était vraiment très fun, j'ai fait une belle course. Je remercie aussi Kristof Milak car on a réussi à se pousser et à faire un temps de fou à la fin, et les deux podiums étaient fous, donc je suis très heureux. Mon objectif, c'était de rester un peu avec lui, je sais qu'il a plus de vitesse que moi, donc je voulais rester avec lui jusqu'aux 150 (mètres). Et au dernier virage, je me suis dit : "allez, il faut que j'envoie la coulée". J'ai fait une super coulée, j'ai tout mis sur les jambes, j'arrive à être bien profilé dans l'eau, et au final, j'arrive à remonter. Et après, je me suis dit que c'était possible, car j'avais quinze mille personnes qui m'encourageaient, donc ça m'aidait beaucoup et j'avais beaucoup d'énergie pour revenir. Et ça s'est joué à la touche. C'était énorme, c'était vraiment l'une des plus belles courses que j'ai jamais faite. Je n'étais pas le chassé en paillon, Kristof Milak a le record du monde, en 1'50, donc je suis encore très loin. J'essaye vraiment de rester à côté de lui et de l'avoir. C'est une superbe course, je suis trop content."
Marchand : "Les deux Marseillaises, c'était fou !"
Des émotions, le phénoménal chef de file de la natation française à seulement 22 ans pourrait en vivre encore beaucoup d'ici à la fin des épreuves de natation. Mais l'intéressé ne demande que ça. Il en redemande même, sans parvenir pour le moment à faire un classement. "Après le 200m papillon, c'était un peu différent, note-t-il uniquement, car j'ai essayé de me contrôler émotionnellement car j'avais le 200m brasse juste après. Mais sinon les deux podiums et à chaque fois la Marseillaise, c'était fou. L'émotion est assez forte à chaque fois, donc c'était important de vivre ça à fond." Dans l'eau comme en dehors, Marchand se régale.