Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 01 octobre 2024 à 14h56
Sanctionné d'une amende de 30 000 euros, avec sursis, pour avoir critiqué l'organisation du rallye de Grèce, Sébastien Ogier ne compte pas se laisser faire.
Cette fois, c'est cuit. En quête d'un neuvième titre de champion du monde WRC, qui lui permettrait d'égaler le record de son compatriote Sébastien Loeb, Sébastien Ogier a été contraint à l'abandon après une sortie de route le week-end dernier lors du rallye du Chili. Toujours troisième du général, il compte désormais 41 points de retard sur le leader, Thierry Neuville, et 12 sur son dauphin, Ott Tänak. Et le Gapençais a fait le deuil de ce neuvième sacre, comme il l'a expliqué après avoir été contraint de jeter l'éponge. Mais il s'est montré plus offensif au moment d'évoquer sa sanction, une amende de 30 000 euros, avec un sursis de deux ans, pour ses critiques envers l'organisation du rallye de Grèce, qui a réduit l'écart entre deux voitures à trois minutes au lieu de quatre. Une sanction qui fait suite à celle infligée à Max Verstappen, en raison d'un langage trop fleuri du triple champion du monde de Formule 1, et s'inscrit dans un durcissement des sanctions envers les pilotes voulu par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) et son président Mohammed Ben Sulayem.
"S'il le faut, je les emmènerai au tribunal"
Mais Ogier n'est pas homme à se taire. "Ça m'a juste fait sourire. Je n'hésiterai jamais à dire tout ce que je pense au niveau de la sécurité. Même si beaucoup n'ont pas le courage de le faire, ce n'est pas mon cas. Je suis loin d'être parfait et certains mots employés pourraient être meilleurs. Mais ce n'est pas toujours facile. Typiquement à la fin d'une spéciale, où on est plein d'adrénaline. Je ne paierai jamais ce genre d'amende. S'il le faut, je les emmènerai au tribunal. Ce sont eux qui nous mettent dans des situations dangereuses, ça n'a pas lieu d'être", a ainsi expliqué le Français, qui peut compter sur le soutien de son rival Neuville. "On a consacré nos vies à cela et on a des émotions, qui font partie du sport. Si on ne peut plus montrer nos émotions... On est filmés donc on essaye de montrer l'exemple. Mais on ne peut pas tout contrôler tout le temps. Je pense que les meilleures images et les meilleures citations viennent du passé, quand on avait encore la liberté d'expression...", a déclaré le Belge.