Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 19 juin 2023 à 12h51
Les deux baroudeurs du paddock, équipiers ennemis chez McLaren - Mercedes en 2008, prennent visiblement un malin plaisir à se tirer à nouveau la bourre. Ils se sont régalés à Montréal, pendant mais aussi après la course.
Dans un Grand Prix du Canada relativement terne, la bataille comme au bon vieux temps entre Fernando Alonso et Lewis Hamilton pour la deuxième place a été un des seuls points forts. A commencer par le collé-serré du douzième tour dans les stands : après la voiture de sécurité provoquée par George Russell, les hommes de tête sont rentrés et le Britannique est ressorti littéralement au nez et à la barbe de son vieil ami espagnol. En Espagne, justement, nos confrères ont crié au scandale, Marca jurant ainsi que n'importe qui d'autre que Lewis Hamilton aurait reçu une pénalité pour cette manoeuvre.
Hamilton : "Ses réflexes sont un peu lents, c'est l'âge"
Sauf que Jean Alesi, en direct sur Canal+, devançait déjà dans un large sourire la décision à venir des commissaires : "Il est fantastique ! Il joue un peu avec le volant, mais il n'y a pas de faute de Lewis Hamilton." Toto Wolff, le patron de Mercedes, était évidemment sur le même ton : "Secouer un peu le volant, toucher un peu les freins... Il est doué pour ça, y ajouter aussi un peu de drame en hurlant qu'il a failli le percuter." Le directeur de l'écurie allemande n'a d'ailleurs pas hésité à le mimer dans son stand, lorsqu'il a vu les premières images de la situation au ralenti.
Alonso a finalement réussi à dompter Lewis Hamilton, et assez vite, mais il concède que c'était "comme 70 tours de qualification" : "C'était notre meilleur course, mais très intense. Le dernier que voulez voir dans vos rétros, c'est Lewis Hamilton ! Je n'ai pas pu me relâcher un seul tour." Après la course, les deux hommes se sont chambrés en zone mixte, a priori dans une excellente atmosphère. C'est le Britannique qui, répondant juste à côté de son camarade à propos du départ où il avait doublé le pilote Aston Martin, a eu ce trait d'humour : "Ses réflexes sont un peu lents, c'est l'âge." Lequel est venu, avec un grand sourire, lui donner rendez-vous en Autriche dans deux semaines et lui adresser une grande tape dans le dos. Sans rancune ?