Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 29 juillet 2024 à 11h10
Ressorti frustré de sa finale olympique à Tokyo, Aurélien Giraud compte bien aller chercher la médaille d'or devant son public. Vincent Milou, quant à lui, a mis toutes les chances de son côté.
Cette fois, le grand jour est arrivé pour Aurélien Giraud. Alors que l'épreuve masculine de street a été reportée de 48 heures en raison de la pluie qui tombait ce samedi, le champion du monde de la discipline l'an passé a un compte à régler avec les Jeux Olympiques à l'occasion de Paris 2024. « J'ai fait sixième à Tokyo, j'en suis pas fier, a-t-il récemment confié lors d'une conférence de presse. Je viens ici pour gagner. Deuxième ou troisième, c'est pas trop mon délire. » Afin de préparer l'événement dans les meilleures conditions, le natif de Lyon a préféré faire abstraction de tout ce qui l'entoure et aurait pu le distraire, notamment la Cérémonie d'Ouverture organisée ce vendredi sur la Seine. « Je suis vraiment là pour la compétition. Le temps au village olympique, ça m'importe peu, a-t-il ajouté face aux journalistes. J'ai mon objectif, ça fait de longues années qu'on est dessus. Déjà à Tokyo, tout le monde parlait de Paris. On y est, mais je préfère me concentrer sur le skate que sur la joie du village. » La confiance née de sa victoire lors de l'étape française de la Street League en février dernier sera cruciale dans sa quête d'or
Milou s'est préparé sur une reproduction du skatepark
Sacré champion d'Europe en 2019, médaillé aux X Games mais également reparti déçu de Tokyo en 2021 avec une quatrième place, Vincent Milou n'a pas hésité à mettre tous les moyens nécessaires pour préparer Paris 2024. En effet, le Bayonnais est allé jusqu'à reproduire le skatepark sur lequel il évoluera ce lundi Place de la Concorde. « On a regardé les plans et on a essayé d'imaginer les mesures pour pouvoir le reproduire chez moi à l'identique, a-t-il confié face à la presse en amont des Jeux Olympiques. Je n'ai pas l'espace, mais on a fait avec les proportions et on ne s'est pas planté. » S'il admet que l'échelle différente aura pour conséquence d'avoir « un décalage » sur le plan visuel, Vincent Milou assure que cela lui a permis de « bosser pas mal de choses et d'amener de nouveaux tricks et de nouvelles choses pour cette compétition » afin de « surprendre les juges et beaucoup de monde ». Les deux Tricolores pourront compter sur le soutien de leur compatriote Joseph Garbaccio, qui a obtenu son billet pour Paris 2024 le mois dernier mais leurs rivaux auront également un œil sur eux.
Huston se méfie de Milou
En effet, le sextuple champion du monde Nyjah Huston n'a pas caché tout le bien qu'il pense des Français, et notamment de Vincent Milou. « Les skateurs français sont... Ils sont dingues, a affirmé l'Américain lors d'une conférence de presse. Ils ont tous un très bon style. Mon préféré, je dirais que c'est Vincent. C'est probablement le mec le plus incroyable du circuit à regarder en run, parce qu'il skate le parcours tellement différemment de tous les autres. » Le Californien voit également dans le Français une source de motivation au moment d'essayer les installations qui vont accueillir les épreuves olympiques. « Vincent et moi, on voulait y essayer des figures effrayantes pour la première fois. J'étais là 'Ok', genre, 'Faisons ça, faisons ça là maintenant', s'est-il remémoré. J'ai tenté, il a tenté et c'est juste de l'énergie qu'on se donne. Ça fait du bien de l'avoir sur le parcours et je pense que c'est vraiment important de montrer ce qu'est le skateboard. » Après une attente de deux jours, c'est cette émulation que les skateurs devront montrer dès les qualifications, ce lundi à la mi-journée avant la finale en fin d'après-midi.