Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 11 avril 2021 à 17h41
Dernière grande échéance avant les Jeux Olympiques, les Championnats d'Europe ont permis à quatre athlètes français de s'étalonner, dont trois femmes. Ce sont d'ailleurs deux d'entre elles qui ont ramené les breloques.
Les Championnats d'Europe d'haltérophilie, décalés d'un an à cause du Covid, se sont achevés dimanche. Pour l'équipe de France, c'était même terminé depuis vendredi et la participation de Gaelle Nayo Ketchanke, qui a conclu en apothéose. Après Garance Rigaud qui, la semaine dernière, avait ouvert le bal chez les -55 kg avec comme seul objectif de prendre de l'expérience, c'est Dora Tchakounté qui a pris trois médailles chez les 59 kg : l'argent à l'arraché, le bronze au total et à l'épaulé-jeté. Le même jour, c'est-à-dire lundi, Bernardin Kingue Matam était plus décevant en cédant son titre. Lui aussi en quête de repères avant les JO de Tokyo, dans trois mois et demi, le champion d'Europe des 67 kg ne pouvait faire mieux que sixième.
Il a donc fallu patienter ensuite jusqu'à vendredi pour voir Nayo Ketchanke ramener la seule médaille d'or aux Bleus, magnifique à l'épaulé-jeté chez les 81 kg, avec également de l'argent au total pour couronner le tout. La qualification pour les Jeux se rapproche forcément, et l'ambition va bien au-delà comme elle le signifiait avant la compétition (pour Sportmag) : "Le but, c'est de décrocher une médaille à Tokyo. Je n'ai pas pu le faire à Rio. Ce sera mes derniers Jeux, je vais tout donner." Gravement blessée au coude lors de la précédente édition des Championnats d'Europe, en 2019, elle fêtera ses 33 ans dans exactement neuf jours (le 20 avril) : "Je me suis entraînée comme une forcenée. Et quand j'ai touché au but, le Covid est arrivé. Ce qui m'a aussi permis d'avoir plus de temps pour récupérer."