Aurélie Sacchelli, Media365, publié le vendredi 03 février 2023 à 10h31
Selon le ministre des Sports polonais, pas moins de quarante pays pourraient se prononcer la semaine prochaine contre la présence des sportifs russes et biélorusses aux Jeux Olympiques d'été de Paris en 2024.
Vendredi prochain, une vidéoconférence va réunir les ministres des Sports de nombreux pays, et le sujet de la présence des sportifs russes et biélorusses aux Jeux Olympiques d'été de Paris en 2024 sera notamment évoqué. Et selon le ministre des Sports polonais Kamil Bortniczuk, une décision forte pourrait ressortir de cette réunion. « Je pense que la semaine prochaine révèlera une attitude très ferme de la part des représentants de 40 pays. Il s'agira au moins des pays de l'Union européenne, de la Grande-Bretagne, des États-Unis et du Canada. Leur position sera très clairement opposée à la participation des Russes et des Biélorusses aux Jeux Olympiques ». Toutefois, le ministre ne veut pas encore parler de boycott, alors qu'il reste 539 jours avant la cérémonie d'ouverture sur la Seine : « Je ne pense pas que nous devrons prendre des décisions difficiles avant les Jeux Olympiques et, si nous devions boycotter les Jeux, la coalition dont nous ferons partie sera suffisamment large pour rendre la tenue des Jeux inutile. »
Les Russes et Biélorusses sous bannière neutre ?
La semaine dernière, le Comité international olympique avait fait savoir qu'« aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport » et avait proposé une feuille de route pour organiser leur retour sous drapeau neutre, à condition qu'ils n'aient pas soutenu activement la guerre en Ukraine. Ce qui à quoi l'Ukraine, mais aussi la Lettonie, avaient répondu qu'elles boycotteraient les JO en cas de présence de sportifs russes et biélorusses. Jeudi, les Etats-Unis ont fait savoir, par la voix de la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre, que si les sportifs russes et biélorusses étaient présents à Paris, ils devaient absolument l'être sous bannière neutre, sans hymne, drapeau ou emblème. A ce jour, aucune échéance n'a été fixée pour prendre une décision sur ce sujet extrêmement sensible.