Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 18 décembre 2024 à 09h19
Successeur du controversé Gérard Lopez à la tête du LOSC, Olivier Létang ne comprend pas qu'on ait laissé l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois reprendre les Girondins, aujourd'hui en N2.
Toujours à la tête des Girondins de Bordeaux malgré leur relégation administrative en National 2 en raison de graves problèmes financiers, Gérard Lopez a récemment connu des nouveaux déboires judiciaires. L'homme d'affaires hispano-luxembourgeois a été condamné par le tribunal judiciaire de Lille à la mi-novembre à 10 mois d'emprisonnement avec sursis et 45 000 euros d'amende pour complicité d'exercice illégal de la profession d'agent sportif sans licence valable et non déclaration d'embauche d'un collaborateur. Il était alors président du LOSC, entre 2017 et 2020. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas laissé un bon souvenir chez les Dogues.
"Rien de personnel"
Olivier Létang, le président lillois, qui avait déjà dit tout le mal qu'il pense de Lopez l'été dernier, en a remis une couche dans un entretien sur La chaîne L'Equipe. "Ça n'a rien de personnel, mais compte tenu de mes convictions et de ma vision du sport, pour moi c'est incompréhensible qu'on lui ait permis de reprendre un autre club, et un club comme les Girondins de Bordeaux. Oui, on m'avait appelé à la ville de Bordeaux, et malheureusement pour les Girondins de Bordeaux, je leur avais dit : « Je peux vous écrire dès aujourd'hui ce qui va se passer dans deux ans »", confie-t-il.
"On ne peut pas faire n'importe quoi"
Et de rappeler qu'il avait trouvé le LOSC dans un état calamiteux à son arrivée. "Quand on est arrivés, tout l'argent était parti, il n'y avait absolument plus rien à recevoir. Par contre, on a continué à payer Victor Osimhen pendant trois ou quatre ans après son départ. On a assumé toutes ces choses-là", explique encore Létang, pour qui "c'est aussi la responsabilité d'un dirigeant de club, qu'il soit sain économiquement. On ne peut pas faire n'importe quoi avec un club."