Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 16 octobre 2024 à 09h21
La décriée nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs, programmée pendant un mois l'été prochain aux Etats-Unis, peine toujours à trouver des diffuseurs.
Le nouveau Mondial des clubs aura-t-il lieu ? Très ambitieuse, la nouvelle version, désormais organisée tous les quatre ans, est censée avoir lieu du 15 juin au 13 juillet 2025 aux Etats-Unis, avec 32 équipes issues des confédérations asiatique, africaine, d'Amérique du Nord et d'Amérique centrale et des Caraïbes, d'Amérique du Sud et aussi européenne, avec le PSG comme unique représentant français. Pour attirer les grands clubs européens, la FIFA et son président Gianni Infantino leur auraient promis une somme rondelette, de l'ordre de 40 millions d'euros. Sauf que les diffuseurs censés alimenter cette manne ne se bousculent pas pour acquérir les droits TV, loin de là même, rapporte L'Equipe. Que ce soit en France, en Angleterre ou encore en Allemagne. Officiellement, la FIFA, qui pourrait piocher dans ses (importantes) réserves et dans les fonds récoltés pour la prochaine Coupe du monde, ne s'inquiète pas. "Le processus de vente des droits télévisés n'est pas achevé et qu'il faut attendre son issue pour avoir une vision plus correcte de la situation", confie ainsi l'instance au quotidien sportif.
Le syndicat des joueurs hausse le ton
Il n'en reste pas moins que ce manque d'entrain des diffuseurs fragilise encore un peu plus une compétition déjà très contestée, au sein d'un calendrier surchargé. Plusieurs joueurs ont d'ailleurs brandi la menace d'une grève pour protester contre le calendrier, comme Alisson Becker, le gardien brésilien de Liverpool, Manuel Akanji, le défenseur suisse de Manchester City, ou son coéquipier espagnol Rodri. "Je pense que nous en sommes proches, avait confié ce dernier en septembre. Si vous interrogez n'importe quel joueur, il vous dira la même chose. C'est l'opinion générale des joueurs. Si ça continue comme ça, il y aura un moment où nous n'aurons plus d'autre option, mais nous verrons bien. C'est quelque chose qui nous inquiète parce que c'est nous qui souffrons." Depuis la FIFPRO, le syndicat des joueurs professionnels, ainsi que l'European League, qui regroupe plusieurs ligues nationales, ont haussé le ton, déposant une plainte auprès de la Commission européenne à Bruxelles, pour dénoncer l'imposition par la FIFA d'un calendrier international qui compte toujours de plus en plus de dates.