Axel Allag, Media365, publié le samedi 05 octobre 2024 à 09h00
Satisfaite de la décision de la Cour de justice de l'Union européenne dans l'affaire Lassana Diarra, la FIFPRO a mis en avant son désir d'élaborer une convention collective afin de réguler le mercato.
La FIFPRO, le syndicat mondial des joueurs, est satisfaite. Dans la foulée de la décision statuée par la Cour de justice de l'Union européenne concernant l'affaire Lassana Diarra, le syndicat mondial des joueurs a communiqué. Notant que la Cour a parfaitement saisi les "obstacles que les footballeurs professionnels ont rencontrés depuis 2001 lors de leur entrée sur le marché du travail et a fait spécifiquement référence aux dommages qui ont résulté du statu quo anticoncurrentiel", la FIFPRO s'est montrée ravie.
"Nous félicitons Lassana Diarra d'avoir relevé ce défi si ardu. La FIFPRO est fière d'avoir pu le soutenir. Comme Jean-Marc Bosman avant lui, il a fait en sorte que des milliers de joueurs du monde entier bénéficient d'un nouveau système qui doit garantir le respect de leurs droits en matière d'emploi. Ce jugement n'est pas seulement important pour Lassana Diarra mais pour tous les joueurs, qu'ils soient actifs ou retraités. La FIFPRO continuera à examiner ce que l'arrêt signifie effectivement pour tous ces joueurs", peut-on lire dans un communiqué officiel, qui met en avant que les réglementations définies par la FIFA de façon unilatérale ne sont plus tenables.
"Les autorités sportives doivent ouvrir les yeux et cesser de fonctionner de manière monopolistique"
Ainsi, le syndicat mondial des joueurs ne compte pas déroger à sa ligne de conduite et entend bien réguler le marché des transferts. "Comme nous l'avons déjà fait à maintes reprises, la FIFPRO réitère sa volonté d'entamer des négociations avec la FIFA et les autres partenaires sociaux du football professionnel afin de convenir collectivement d'un nouvel ensemble de règles qui soit conforme à la législation européenne et qui respecte les droits des joueurs", précise le communiqué.
"Il est essentiel que le marché du travail du football professionnel soit défini par les partenaires sociaux, y compris les joueurs, les syndicats nationaux et leur représentant mondial, la FIFPRO. Cela doit se faire de manière collective et inclusive et par le biais d'un système de négociation de toutes les règles qui ont un impact sur les conditions de travail et le statut de l'emploi des joueurs. Les autorités sportives doivent ouvrir les yeux et cesser de fonctionner de manière monopolistique", peut-on aussi lire, dans la même optique.