Coupe de France : Le coup de gueule de Kita sur les recettes de billetterie

Coupe de France : Le coup de gueule de Kita sur les recettes de billetterie ©Icon Sport, Media365

Juba Touabi, Media365, publié le lundi 23 décembre 2024 à 21h45

Le 32e de finale de Coupe de France entre le FC Nantes et Drancy (N3), remporté 4-0 par les Canaris, a fait couler beaucoup d'encre, non pas pour le score, mais en raison d'un différend autour de la recette de billetterie.

La Coupe de France est traditionnellement un levier de soutien pour les clubs amateurs, grâce au partage des recettes entre équipes professionnelles et amateurs. Ce différend met en lumière les difficultés rencontrées par ces petites structures pour organiser des matchs contre des clubs de Ligue 1, dans un contexte où la solidarité financière est essentielle. Si certains clubs professionnels choisissent volontairement de laisser leur part aux amateurs, d'autres, comme Nantes dans ce cas précis, privilégient une gestion économique rigoureuse.

Le club amateur de Drancy, confronté à un déficit financier de 40 000 € pour l'organisation du match, n'a pas bénéficié de la part des recettes du club de Ligue 1, une décision défendue par le président nantais Waldemar Kita. Le FC Nantes, qui a conservé l'intégralité des 13 000 € de recettes qui lui reviennent, a suscité la colère d'Alain Melaye, président de Drancy. Ce dernier a qualifié cette décision de "petite" et regretté son impact sur les finances d'un club évoluant en National 3, où chaque euro est vital pour la survie.

« Les clubs pros ne sont pas des vaches à lait »

Face aux critiques, Waldemar Kita a justifié la décision en invoquant des frais de déplacement pour son équipe supérieurs à la recette totale du match. « Les clubs pros ne sont pas des vaches à lait », a-t-il affirmé, tout en reprochant à Drancy un manque de courtoisie, indiquant qu'aucun dirigeant local ne les avait accueillis le jour du match. Kita a également précisé que ces décisions financières étaient prises par d'autres membres du club et a regretté d'être injustement ciblé par les critiques.

La décision du FC Nantes a ravivé les tensions autour des disparités économiques entre clubs amateurs et professionnels. Ce différend pourrait pousser la Fédération Française de Football à revoir les règles concernant le partage des recettes en Coupe de France. Une réglementation plus équitable pourrait encourager une solidarité accrue et préserver l'équilibre financier des clubs amateurs, essentiels au tissu du football français. En attendant, cette querelle souligne les écarts persistants entre des structures professionnelles bien établies et des clubs amateurs fragiles.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.