Transfert de Neymar au PSG : La justice soupçonne le club d'avantages fiscaux

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Axel Allag, Media365, publié le mercredi 03 janvier 2024 à 19h00

Dans un rapport d'enquête révélé par nos confrères de Liberation et consulté par l'AFP, l'IGPN se questionne sur un éventuel "trafic d'influence" impliquant Hugues Renson, ancien vice-président de l'Assemblée nationale, concernant le transfert de Neymar au PSG depuis Barcelone, en 2017.

Neymar, qui a quitté le PSG pour Al-Hilal l'été dernier, revient au centre de l'actualité. En effet, la justice se demande si l'ancien vice-président macroniste de l'Assemblée nationale Hugues Renson a tenté d'obtenir du gouvernement des "avantages fiscaux" pour le PSG lors du transfert de Neymar en provenance du FC Barcelone, en 2017 (pour 222 millions d'euros). Comme indiqué par nos confrères de Libération, les soupçons s'inscrivent dans une instruction menée depuis septembre 2022 par des magistrats instructeurs autour des opérations d'influence attribuées à l'ex-directeur de communication du club, Jean-Martial Ribes, âgé de 57 ans. Ce dernier est suspecté d'avoir eu recours à ses fonctions afin d'obtenir des renseignements sensibles pour le club de la capitale, aussi bien que des avantages personnels pour sa famille, le tout en échange de contreparties telles que des goodies et des places pour des rencontres du PSG.

Darmanin cité dans l'enquête

Dans un nouveau rapport d'enquête transmis le 21 novembre au magistrat instructeur, révélé mardi par Libération et consulté mercredi par l'AFP, l'IGPN s'interroge sur un possible "trafic d'influence" impliquant Hugues Renson. D'après ce rapport portant sur dix ans de messages avec lui retrouvés dans le téléphone de Jean-Martial Ribes, l'ex-"dircom" a "sollicité (...) sans équivoque (...) des services" de celui qui a été conseiller de Jacques Chirac à l'Elysée. Le moment important a bien sûr été la négociation autour de l'arrivée au PSG de Neymar après le paiement au FC Barcelone de la clause libératoire du joueur, de l'ordre de 222 millions d'euros. Selon le rapport, Hugues Renson se serait engagé dans des échanges intenses avec M. Ribes mais également Nasser Al-Khelaïfi. Gérald Darmanin est également cité dans l'enquête, tandis qu'il était ministre des Comptes publics de l'époque, afin de réunir les conditions demandées par les dirigeants du PSG. L'enquête, qui débute à peine, doit déterminer le rôle de Jean-Martial Ribes, de la hiérarchie du PSG et de Gérald Darmanin, désormais ministre de l'Intérieur. Elle doit également déterminer si les finances publiques ont été affectées.

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