Axel Allag, Media365, publié le jeudi 12 mai 2022 à 16h44
Ce jeudi, la commission de discipline de la Ligue a annoncé à l'AFP qu'elle allait se saisir du dossier autour des chants sur la mort d'Emiliano Sala, entonnés par des supporters de l'OGC Nice lors de la rencontre face à Saint-Étienne, mercredi soir (4-2).
Une action attendue. Mercredi soir, à la 9ème minute de la rencontre entre l'OGC Nice et l'AS Saint-Étienne (4-2), des supporters du club azuréen ont détourné un chant censé être en l'honneur d'Emiliano Sala (qui portait le numéro 9 à Nantes). Au lieu des paroles traditionnelles - "C'est un Argentin, qui ne lâche rien, Emiliano Sala, Emiliano Sala" - les personnes concernées ont scandé un chant indigne, en relation avec les circonstances de la mort de l'ancien élément de Nantes ; "C'est un Argentin, qui ne nage pas bien, Emiliano sous l'eau, Emiliano sous l'eau".
Lourde amende et huis clos partiel ?
Selon les informations de RMC Sport, le délégué présent à l'Allianz Riviera mercredi soir a bien noté dans son rapport les chants entendus. Et la commission de discipline de la LFP a annoncé à l'AFP son intention de se saisir du dossier, même si RMC indique qu'il n'existe pas de sanction prévue dans le barème de la Ligue pour ce type de propos. Toutefois, déjà sanctionné en août dernier face à l'OM, Nice se retrouve face à une situation de récidive. Alors, les sanctions pourraient être lourdes. RMC Sport explique que le club azuréen risque une amende conséquente et du huis clos partiel.
Juste après le match, Christophe Galtier a livré son sentiment en conférence de presse. " Je n'ai pas de mots. Qu'ils restent chez eux. Qu'ils restent chez eux ! On ne peut pas entendre ça dans un stade. Si c'est pour insulter des morts, qu'ils restent chez eux ! Si c'est pour balancer des bouteilles, qu'ils restent chez eux ! On gagnera sans ces personnes-là".
"Que les indignés et autres donneurs de leçons s'insurgent pour de vrais sujets"
Et ce jeudi, après avoir été sous le feu des critiques, les supporters de l'OGC Nice de la Populaire Sud, ont répondu. A travers un communiqué lunaire. "Si nous comprenons évidemment l'émoi que peuvent susciter les paroles de ce chant, le second degré est partie intégrante de la culture Ultra, mais aussi de notre nissardité, toute réunie dans cette phrase : 'M'en bati, sieu Nissart', symbole de notre autodérision et de l'esprit désinvolte (parfois trop certainement) qui est le nôtre", peut-on lire. Évoquant une "erreur", ils ont également adressé quelques mots à la famille d'Emiliano Sala. "Le groupe adresse une nouvelle fois ses plus sincères condoléances à la famille d'Emiliano Sala (la mémoire sélective de certains les empêche de se souvenir que nous lui avons rendu hommage lors de sa disparition et que nous avons fait de même lors de la finale...)".
Christophe Galtier, lui, est également ciblé, de façon assez virulente. "M. Galtier parle de la tribune comme du reflet d'une société de merde, ce serait bien qu'il regarde autour de lui avant de parler de notre tribune. Il oublie aussi vite que l'ambiance au coup d'envoi était pesante suite à la honte et à la déception subies lors de la finale... mais qui n'ont pas empêché la tribune d'être présente hier et de pousser les siens jusqu'au bout". Les Ultras de la Populaire Sud notent également : "Que les indignés et autres donneurs de leçons s'insurgent pour de vrais sujets", avant de conclure : "Repose en paix Emiliano".