FFF : Hardouin a eu "peur de mourir" après son infarctus

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Axel Allag, Media365, publié le mardi 16 mai 2023 à 09h25

Mise à pied de son poste de directrice générale de la FFF le 11 janvier dernier et victime d'un infarctus le jour même, Florence Hardouin a pris la parole pour la première fois ce mardi, dans un entretien accordé à L'Equipe.

Florence Hardouin se trouve dans un meilleur état de santé que le 11 janvier dernier. Un jour qu'elle n'oubliera pas car il correspond à sa date de mise à pied de la Fédération française de football (FFF). Dans la foulée de la nouvelle, l'ancienne directrice générale, licenciée ensuite en raison des conclusions de l'audit interne diligentée par le ministère des Sports sur la gestion de la FFF, a été victime d'un infarctus et hospitalisée. "Le plus dur, c'est l'aspect psychologique. Je me souviendrai toute ma vie de ce 11 janvier. Je sortais d'un déjeuner professionnel, j'étais dans la rue et j'apprends ma mise à pied par les médias. Le choc émotionnel a été très fort. Je n'ai pas compris ce qui m'arrivait. J'ai eu mal dans la poitrine, ça chauffait. Comme je connais bien mon corps, j'ai vite su que c'était un peu grave. Aux urgences, on m'a dit que je faisais un infarctus. J'étais anéantie. Le mot infarctus, ça fait peur. Ce que je vais vous dire est peut-être idiot, mais j'ai eu peur de mourir. J'ai pensé tout de suite à mes enfants, à ma famille, à mes proches. L'expérience a été traumatisante", a confié Hardouin à L'Equipe, ne souhaitant à personne de vivre cela.

"Des propos tenus à mon sujet sont mensongers, abjects"

Soutenue dans cette épreuve par Didier Deschamps, qui lui a envoyé un message 2 jours après son infarctus, et aussi la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, Florence Hardouin a reconnu avoir eu du mal à vivre les nombreuses critiques à son égard. "J'ai entendu les reproches et j'ai fait attention. Je sais très bien que j'ai commis des erreurs, que je ne suis pas parfaite. Pour moi, tout était ou blanc ou noir, mais j'ai évolué", a-t-elle mis en avant. Tandis qu'elle a démenti avoir contacté Zinedine Zidane pour lui proposer un contrat de sélectionneur car elle n'en avait "pas le pouvoir ", elle a réfuté les nombreuses accusations. "Si aujourd'hui je parle, c'est parce que des propos tenus à mon sujet sont mensongers, abjects (...). On a dit que j'étais un monstre. C'est vrai, je suis exigeante. C'est vrai aussi que je fixais des objectifs ambitieux, mais je faisais en sorte qu'ils soient atteignables et qu'on les atteigne tous ensemble avec les salariés. Je peux être cash et directe. Ça ne plaît pas à tout le monde mais cela fait-il de moi une personne détestable, brutale ? J'ai des défauts comme tout le monde mais franchement, je ne suis pas le monstre qu'on a pu décrire".

Déplorant  les conditions de l'éviction de Corinne Diacre de son poste de sélectionneure de l'équipe de France féminine, Hardouin a pour rappel porté plainte pour harcèlement moral et sexuel dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte contre son ancien président, Noël Le Graët. Un thème qu'elle n'a pas souhaité aborder afin de "laisser la justice faire son travail".

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