Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 26 mars 2024 à 17h51
L'équipe de France s'incline assez régulièrement trois mois avant sa grande compétition. Mais en général, il s'agit d'une saison de Mondial.
Avec Deschamps, pas une habitude avant un Euro
En 2018, une des plus belles années de l'histoire du football français et bien sûr la meilleure pour Didier Deschamps en tant que sélectionneur, les Bleus avaient déjà perdu un match amical à domicile lors d'un mois de mars et leur dernier rassemblement avant la liste pour une phase finale. Contre la Colombie (2-3) au Stade de France, c'était sans doute encore plus surprenant que cette année devant l'Allemagne, mais ils s'étaient repris dans la foulée en s'imposant en Russie (1-3).
En 2022, où le calendrier s'était déplacé en raison du Mondial disputé en novembre et décembre au Qatar, c'était encore pire et le souvenir reste récent et donc très frais : une défaite au Danemark (2-0) en Ligue des nations qui a failli coûter aux Français leur place en ligue A, et celle-ci suivait déjà un bien triste enchaînement Danemark - Croatie - Autriche - Danemark au mois de juin, avec deux nuls et deux défaites.
Avant Deschamps, d'autres exemples
Ces couacs du début d'année civile paire (hormis 2022, donc) ne sont pas le monopole de Didier Deschamps, bien au contraire. Mais la constante, en revanche, c'est qu'ils surviennent rarement avant un Euro, plus généralement avant un Mondial. "DD" l'a lui-même connu en tant que joueur, avant le titre mondial en 1998, quand les Bleus enchaînaient un nul en février face à la Norvège (3-3), une défaite en mars en Russie (1-0) et un nul en avril en Suède (0-0).
En 2002, si c'est surtout la défaite face à la Belgique (1-2) qui est restée dans les mémoires à quelques semaines du Mondial, il y avait déjà eu un inhabituel nul en avril à domicile contre la Russie (0-0), à une époque où l'équipe de France écrasait tout ce qui présentait à elle - on se souvient du résultat final. En 2006, aussi, les Bleus avaient chuté à domicile devant la Slovaquie (1-2), de même qu'en 2010 face à l'Espagne (0-2) mais c'était plus attendu.