Cameroun : Eto'o mis à l'amende par la CAF pour de « graves violations des principes d'éthique »

Patrick Juillard, Media365, publié le jeudi 04 juillet 2024 à 23h55

Faute de preuves suffisantes, la Confédération africaine de football a accordé le bénéfice du doute au président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto'o, accusé d'avoir truqué des matchs, mais lui a infligé une amende pour divers manquements à la déontologie.

Samuel Eto'o reste le président de la Fédération camerounaise de football. Du moins pour l'instant. Ce jeudi soir, la Confédération africaine de football a accordé le bénéfice du doute à l'ancien attaquant vedette des Lions Indomptables. Le 25 juin dernier, le jury disciplinaire de la CAF s'était réuni pour étudier le cas du boss de la Fécafoot, « accusé d'avoir manipulé des matchs de football et d'avoir violé les principes d'éthique et d'intégrité ». Au centre des accusations, un enregistrement tendant à démontrer que le dirigeant avait sciemment favorisé Victoria United, club basé à Limbé, et présidé par son ami Valentin Nkwain.

Ladite vidéo n'a donc pas été considérée suffisamment probante. « Le jury disciplinaire a estimé qu'en l'état, il n'y avait pas suffisamment de preuves pour déclarer M. Samuel Eto'o Fils et M. Valentin Nkwain coupables de manipulation de matchs », lit-on dans un communiqué de l'instance panafricaine. Cette dernière n'accorde pas pour autant un sauf-conduit au président Eto'o, et lui reproche divers manquements à la déontologie.

Une amende et des doutes sur sa nationalité...

« Toutefois, le jury disciplinaire a estimé que M. Eto'o a gravement violé les principes d'éthique, d'intégrité et d'esprit sportif prévus à l'article 2 alinéa 3 des Statuts de la CAF en signant un contrat d'ambassadeur de marque avec la société 1XBET en échange d'une rémunération et a par conséquent condamné M. Eto'o à une amende d'un montant de 200.000 USD », poursuit la CAF dans ce communiqué.

Samuel Eto'o échappe au pire, mais se voit néanmoins rappeler fermement à l'ordre. Le très clivant dirigeant n'en a sans doute pas fini avec les procédures judiciaires. Mardi, l'ACFAC (Association des clubs de football amateurs du Cameroun) a publié un communiqué l'accusant de ne plus avoir la nationalité camerounaise (mais d'avoir opté pour l'espagnole) et, ainsi, ne pas être en mesure d'assurer ses fonctions. La législation camerounaise pose en effet que, lorsqu'un citoyen camerounais opte pour une deuxième nationalité, il perd automatiquement à la première.

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