Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 12 octobre 2023 à 11h46
Après le but injustement refusé à Liverpool contre Tottenham, la Fédération anglaise pourrait diffuser les décisions de la VAR en direct, comme au rugby.
Depuis près de deux semaines, la VAR est au cœur des débats en Angleterre. La raison ? Le but refusé par erreur, pour un hors-jeu inexistant, à Luis Diaz, l'attaquant colombien de Liverpool, le 30 septembre dernier sur la pelouse de Tottenham, où les Reds s'étaient finalement inclinés (1-2), dans le cadre de la 7e journée de Premier League. De quoi provoquer la fureur de Jurgen Klopp et des Liverpuldiens, mais aussi de relancer le débat sur la VAR, alors que l'Association des arbitres professionnels du football anglais (PGMOL) a reconnu dans un communiqué "une erreur factuelle claire et évidente qui aurait dû entraîner l'octroi du but par l'intervention de la VAR. Mais celle-ci n'était pas intervenue".
La Fédération anglaise pour la transparence
Directeur général de la Fédération anglaise, Mark Bullingham a évoqué la possibilité que les échanges entre l'arbitre central et les responsables de la VAR soient désormais diffusés en direct, comme c'est déjà le cas au rugby. "Généralement il y a un clivage lors des réunions à ce sujet. Et assez souvent entre les personnes chargées du marketing, du commercial, et les arbitres, a expliqué celui qui fait également partie du conseil de l'IFAB (International Football Association Board), communément appelé le « board », qui décide des lois du jeu et de leur évolution. Notre point de vue, question marketing et commerce, est que normalement la transparence est une très bonne chose et nous voulons que les fans soient informés au maximum."
Les arbitres pas convaincus ?
"La question de la retransmission des décisions en direct continuera à se poser parce que la plus grande transparence montrera à quel point le travail des arbitres est difficile, et cela a fonctionné dans d'autres sports, a-t-il poursuivi. Mais il y a une nervosité compréhensible chez d'autres personnes qui pensent que le travail de l'arbitre est déjà assez difficile. Dans un tournoi il y a des arbitres qui parlent plusieurs langues, ce n'est donc pas aussi simple que certains le laissent entendre." Il évoque enfin "un pas dans la bonne direction" avec cette décision "et en expliquant pourquoi elle a été prise. Voyons si cela nous permettra de progresser."