Fléchettes : Tricole, un Français vice-champion du monde !

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 11 avril 2022 à 17h27

La semaine dernière, il y avait Chelsea - Real ou Manchester City - Liverpool... mais aussi les Mondiaux WDF de fléchettes ! Pour les téléspectateurs français qui ont su y accorder un peu de temps, Thibault Tricole a été une formidable révélation.

Cruelle déception pour Thibault Tricole, qui aura fait vibrer les amateurs de fléchettes toute la semaine dernière : seul représentant français aux Mondiaux de la WDF, qui regroupe tous les amateurs et semi-professionnels comme lui, le n°2 mondial de ce circuit a été battu au set en or en finale (6-5) après avoir enchaîné les jours précédents des scénarios du même genre, tous plus renversants les uns que les autres et au bout du suspense... Dès son entrée en lice, en seizièmes de finale, il a dû sauver des fléchettes de match, ainsi qu'au bout d'une suffocante demi-finale samedi. Sauf que le Pontivyen, surnommé la "French Touch" - dans cette atmosphère unique d'immense pub britannique, où les entrées en scène font presque penser à la boxe -, n'a donc pas réussi à faire encore tourner le vent en sa faveur sur la toute dernière marche.

"J'ai mis du temps à comprendre qu'on pouvait rivaliser"

S'il remportait ces Mondiaux, il aurait pu prétendre au circuit d'élite professionnel PDC. Mais à 31 ans, nul doute qu'il s'agit surtout du vrai point de départ de cette grande carrière à venir, son adversaire et champion nord-irlandais étant par exemple âgé de 49 ans... Architecte paysagiste de formation, Tricole s'entraîne inlassablement dans le bar tenu par sa compagne à Malguénac, dans le Morbihan. "Les clients n'osent pas forcément venir m'affronter", rigolait-il au début de l'année (pour Le Figaro).


Le mois dernier, nos confrères de CBreton étaient aussi allés à sa rencontre : "La plupart des gens voient les fléchettes comme un jeu de bar ou entre copains dans son garage. Mais ça peut être un véritable sport, je dirais plus mental que physique." Il expliquait également le complexe face aux Britanniques, qui vampirisent l'activité : "Je me disais qu'ils avaient forcément un meilleur niveau que moi. Donc j'ai mis du temps à comprendre que finalement, même en tant que Français, on pouvait rivaliser avec eux, jusqu'à les battre. Pour preuve, encore récemment, je remporte l'Open du Pays de Galles face à un Gallois en finale. J'avais tout le monde contre moi. Qu'un Français fasse ça, c'était encore inespéré il y a quelques années." On en redemande !

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