Tour de France - Girmay : « Je n'ai pas de limites »

Tour de France - Girmay : « Je n'ai pas de limites » ©Icon Sport, Media365
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Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 21 juillet 2024 à 11h05

Leader du classement par points, Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) devrait, sauf abandon ce dimanche lors de la dernière étape (contre-la-montre) de ce Tour de France 2024, remporter le Maillot Vert. Au cours d'un entretien accordé à l'Équipe paru ce dimanche, l'Érythréen de 24 ans a évoqué son ascension.

C'est une des nouvelles coqueluches du Tour de France et du cyclisme en général. Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) devrait remporter le classement par points de cette édition 2024 ce dimanche soir. Sauf abandon à l'occasion de la dernière étape où un contre-la-montre est programmé entre Monaco et Nice, l'Érythréen de 24 ans sera le nouveau vainqueur du Maillot Vert après Jasper Philipsen l'an passé. Pour l'Équipe, le sprinteur est revenu sur ses débuts dans le cyclisme, sa découverte de la Grande Boucle et surtout sur ses récents résultats, lui qui a levé les bras à trois reprises au cœur de l'été. La plus grande course du monde, c'est d'ailleurs la raison invoquée par le sprinteur lorsqu'il a démarré la discipline. « J'ai démarré le cyclisme parce que je regardais le Tour de France à la télé, c'est aussi simple que cela, raconte la tête de gondole de la formation belge. J'ai grandi avec ça, toutes ces images, ces sprints, ces champions. Et mes rêves ont forcément évolué avec le temps. Quand tu es enfant, tu penses que c'est impossible de devenir professionnel. C'est seulement un rêve. Ensuite, quand tu le deviens, tu te dis que c'est impossible de gagner une étape. Et ça devient un rêve aussi. Et c'est tellement beau de finalement réussir à réaliser ses rêves. »

Avec 33 points d'avance sur Jasper Philipsen au classement par points, Biniam Girmay devrait l'emporter ce dimanche soir, ce qui devrait faire augmenter sa cote de popularité en France mais également à l'international. De son propre aveu, il ne réalise pas encore la portée de ses trois victoires (Turin, Colombey-les-Deux-Églises et Villeneuve-sur-Lot) mais apprécie sa nouvelle notoriété.

Girmay : « J'ai gagné plus que ce que j'attendais »

Biniam Girmay est plus que ravi de son deuxième Tour de France, surtout qu'il n'était pas prévu en tant que « finisseur » sur cette Grande Boucle. « J'étais censé être le poisson-pilote de Gerben Thijssen (le Belge a abandonné lors de la 15e étape). On a manqué le lancement et après j'ai entendu à la radio de faire comme je voulais, comme je pouvais, pour gagner l'étape. C'était le premier sprint, tout le monde était prêt, tout le monde était en forme, tout le monde voulait gagner, et c'est moi qui ai gagné. C'était un sentiment incroyable. » Une victoire toute symbolique pour l'Érythréen surtout qu'elle a été suivie de deux autres. « J'avais déjà gagné plus que ce que j'attendais. Je suis venu sur ce Tour en pensant, allez, je peux peut-être essayer de gagner une étape. Mais en gagner trois, c'est vraiment impressionnant ! Mon Tour était quoi qu'il arrive réussi. Mais c'est vrai que le plan a aussi changé. Ramener le maillot vert à Nice est devenu un objectif, car j'étais en bonne position. »

Au fur et à mesure de la récolte des bouquets, le sprinteur de l'équipe belge a commencé à croire qu'il pouvait sublimer son Tour de France par l'obtention du Maillot Vert. « Quand on en a gagné une, à Turin, on s'est dit qu'une deuxième serait bien aussi. Puis, à la troisième, on s'est dit qu'il fallait aller au bout de cette aventure, et ramener le maillot vert à Nice. On voulait absolument le garder. Les plans ont évolué au fur et à mesure qu'on avançait. Le premier était le plus beau, car la première victoire est toujours la plus belle. C'était incroyable. » De l'aveu de sa propre équipe, Biniam Girmay a augmenté ses curseurs afin d'être le champion qu'il est aujourd'hui : « Je n'ai pas de limites. Je veux toujours faire plus, allez plus loin, encore et encore... C'est ma mentalité, j'aime ça. »

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