Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le mardi 06 octobre 2020 à 17h41
Vainqueur de la 4eme étape du Giro après un sprint très serré, Arnaud Démare (Groupama-FDJ) a reconnu qu'il ne pensait pas avoir gagné.
Personne n'a levé les bras à l'arrivée de la 4eme étape du Giro, et pour cause, le sprint a été très serré entre Arnaud Démare, Peter Sagan et Davide Ballerini. Le Français a finalement été déclaré vainqueur, comme il l'a confié au micro de La Chaîne L'Equipe : « J'ai l'impression de faire 2eme ou 3eme, et en plus Ballerini célèbre avec Quick Step, et finalement on m'annonce que je suis premier ! Mais tant que je ne suis pas sur le podium, je me dis que ce n'est pas possible. J'ai la chance avec moi et c'est extra. Avec mon père, dont c'est l'anniversaire aujourd'hui, quand il est sur le scooter, je m'entraîne à faire le dernier coup de rein, et là c'est ce qui fait la différence, c'est extraordinaire. J'avais dit à l'équipe que si on gagnait rapidement, on aura d'autres opportunités. J'ai passé le col alors que Gaviria et Viviani étaient lâchés. Mes gars étaient là, les jambes sont bonnes. Du coup, ça y est, c'est parti ! Je marche à la confiance. Aujourd'hui, je ne fais pas un sprint parfait mais le fait de gagner malgré ça, les prochains sprints seront plus beaux. »
Madiot : " Mission accomplie ! "
Le manager de Groupama-FDJ, Marc Madiot, n'a pas tari d'éloges envers son sprinteur : « Si on avait fait ce même sprint l'année dernière, il aurait terminé 2eme ou 3eme. Ce qui fait la différence, c'est la confiance, c'est le fait qu'il a beaucoup travaillé dans son approche, dans le souci des détails dans sa vie quotidienne. C'est un garçon extrêmement sérieux, extrêmement engagé. Il a aussi beaucoup travaillé sur son mental. C'est le début d'une deuxième partie de carrière. Il a cerné là où il peut faire des résultats, il ne se disperse pas. Il a autour de lui des garçons dans lesquels il a une confiance absolue. Ils ont une relation forte, ils improvisent des stages entre eux pour mieux travailler. Ça se ressent dans un sprint. (...) On a une équipe entièrement dédiée au sprint sur ce Giro. L'idée, c'était d'aller chercher au moins une victoire d'étape, et on a pu le faire dès le premier sprint. Mission accomplie ! D'autant que ce n'est pas dans les habitudes d'Arnaud de gagner dès les premiers sprints. Ça va forcément lui donner de la confiance. La victoire appelle la victoire. »