Décathlon-AG2R La Mondiale : Tronchon raconte son premier Tour des Flandres

Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 02 avril 2024 à 12h13

A 22 ans, Bastien Tronchon a disputé dimanche son premier Tour des Flandres comme son premier Monument. Le jeune coureur de l'équipe Décathlon-AG2R La Mondiale a terminé 72eme à près de huit minutes du vainqueur Mathieu van der Poel. La faute notamment à une fringale survenue à quinze kilomètres de l'arrivée. Le Chambérien revient dans L'Equipe sur l'expérience.

Un premier Monument, on s'en souvient à tout jamais. Plus encore lorsque l'on n'a que 22 ans. Bastien Tronchon, qui a découvert dimanche le Tour des Flandres, n'est donc pas près d'oublier son baptême du feu sur ce "Ronde" remporté de main de maître par l'immense favori Mathieu van der Poel. Le jeune coureur français de l'équipe Décathlon-AG2R La Mondiale a terminé très loin du surpuissant néerlandais, à près de huit minutes exactement (7'48). Pourtant, avant la fringale venue lui couper les jambes à quinze kilomètres de l'arrivée, Tronchon pouvait aspirer à bien mieux que cette 72eme place. "Je suis plutôt content de ma performance, même si j'ai explosé dans le dernier passage du Quaremont, avoue néanmoins le Chambérien dans L'Equipe. J'étais dans un groupe qui allait jouer les places d'honneur, j'ai eu une grosse fringale, la plus grosse de ma jeune carrière." Au point pour le néophyte de "limite se faire peur". "Dans le Quaremont, le groupe de Stefan Küng m'a passé, je n'ai rien pu
faire, impossible de l'accrocher. Pareil à 300-400 mètres de l'arrivée, quarante gars m'ont dépassé mais j'étais dans un état second."

Tronchon : "Les courses belges, c'est un autre monde"

Le Savoyard, certain qu'il pouvait terminer dans les vingt premiers ("le Top 20 se joue sur une erreur de ma part") l'était toujours une fois la course terminée - "j'étais frigorifié. Même sous la douche, la tête tournait. Cela a commencé à aller mieux une heure après" - conscient d'avoir repoussé ses limites à l'extrême dimanche. "C'est le moment le plus dur de ma carrière", estime d'ailleurs l'intéressé, pressé néanmoins de pouvoir revivre l'expérience, qu'il inscrit dans une autre dimension par rapport à ce qu'il avait connu jusqu'alors. "À la télévision, tu ne fais pas trop la différence entre un Monument et une autre course mais quand tu es dedans... J'ai vraiment découvert les courses belges depuis que je suis pro, c'est un autre monde, rien à voir avec celles qu'on dispute ailleurs en Europe." Tronchon avait pu en avoir un aperçu déjà lors de l'E3 Saxo Classic la semaine précédente. "C'est de la tension pendant cinq heures, des chutes... Cela passe pour des courses de bourrin, alors que c'est hyper tactique." Une chose est sûre : malgré la souffrance, il en redemande. "Raconter comme ça, ça ne donne pas envie, mais je vais vouloir y retourner."

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