Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 07 avril 2024 à 18h24
Les initiatives diverses et variées commencent à s'accumuler en vue de Paris 2024, à l'image de ce Tour d'orchestre(s) à bicyclette qui s'appuie sur quelques grands noms, et non des moindres.
Jeannie Longo a été employée dans une fonction originale samedi soir, au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines qui sera un des endroits importants de Paris 2024 : la légende du cyclisme féminin français s'est muée en cheffe de l'orchestre national d'Ile-de-France, à l'occasion de la première des treize étapes du Tour d'orchestre(s) à bicyclette. Qui, comme son nom l'indique, cherche à associer le sport et la musique classique. Marraine de l'opération, qui s'achèvera le 14 juillet à Nice, elle seconde le véritable chef d'orchestre Dylan Corlay qui ralliera chacune des étapes à vélo. Jeannie Longo l'accompagnera d'ailleurs lors de l'ultime relais vers Nice.
"La main gauche pour les nuances, la main droite pour le rythme"
D'autres sportifs seront également conviés lors des concerts, mais l'idée était bien sûr de frapper fort d'entrée avec cette présence inattendue de la multiple championne du monde (dans les années 80, 90 et 2000) et championne olympique 1996, mise en scène et intervenant sur un morceau de Hector Berlioz, la Damnation de Faust : Marche hongroise. A 65 ans, celle qui sait aussi manier le piano "aime la musique et le sport" (pour L'Equipe) : "Donc associer les deux et inviter en plus la population à participer aux étapes, j'ai trouvé ça très sympa. J'écoute de la musique classique depuis que je suis petite, car on avait une collection de vinyles énorme. Quand j'écoute une musique, j'essaie de voir les instruments qui rentrent, lesquels sont en train de jouer... Et comme j'ai eu l'occasion d'avoir un maestro coach, j'en ai profité !"
On ne s'improvise pas chef d'orchestre, mais Jeannie Longo a eu une formation accélérée : "Il m'a initié au principal, c'est-à-dire la main gauche pour les nuances et la main droite pour le rythme. Ensuite, j'ai travaillé toute seule grâce à de petites vidéos d'orchestration. Lors des répétitions, j'étais un peu coincée des épaules et trop timide. Mais à la fin c'était mieux, j'avais situé les différents instruments." Nice, dans un peu plus de trois mois, sera encore l'occasion de se mesurer : "Arriver à dissocier davantage les deux mains, en gardant bien le tempo avec la main droite mais en jouant plus sur les nuances avec la gauche. Je finirai par y arriver !"