Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 30 décembre 2020 à 15h47
Comme tous les autres sports, le cyclisme a dû se réorganiser face à la pandémie de coronavirus. Marc Madiot estime que le virage, après un logique tâtonnement, a été très bien négocié, notamment par son équipe.
Au moment de faire le bilan de la saison en mode Covid, Marc Madiot estime avoir pu "travailler dans des conditions très acceptables" : "Les organisateurs aussi se sont progressivement bien adaptés. Nous avons trouvé un rythme de fonctionnement qui a permis à tout le monde de travailler en toute sécurité. Je l'ai d'ailleurs dit à plusieurs reprises : nous étions plus en sécurité en course qu'à la maison. Au niveau interne, nous avons mis le protocole en place dès que nous avons commencé à nous regrouper. Nous n'avons pas fait un seul rassemblement de plus d'une journée sans qu'il y ait un protocole et que tout le monde ne soit testé. On est systématiquement tous arrivés en stage ou en compétition testés. Au niveau logistique, ça a très bien fonctionné."
"Un entraînement intense sur home trainer, on l'aurait payé doublement"
Sur le site de son équipe Groupama - FDJ, le patron se félicite aussi des décisions prises en mars, lorsque les compétitions ont été arrêtées : "Avant toute chose, la première idée a été de faire un break. Plutôt que d'essayer de faire des trucs un peu foldingues à l'entraînement ou à la maison, faire des records de temps passé sur home trainer ou autre type de performance, on s'est dit : 'On met pied à terre, on récupère, on souffle et on se réorganise dès qu'on est en situation de le faire.' Sur les quinze premiers jours du confinement, les coureurs ont fait repos total. Si nous avions poursuivi un entraînement intense sur home trainer durant toute cette période, il est certain qu'on l'aurait payé doublement à la reprise. L'idée était de retrouver de la fraîcheur, physique et mentale, pour le moment où on allait reprendre."
Le manager évoque enfin un bilan sportif positif, préférant retenir le Giro que le Tour de France : "Il est vrai que le Tour éclipse beaucoup de choses, mais c'est aussi pourquoi il faut valoriser ce qui a été fait avant et après. Les déceptions restent des déceptions, mais il faut se réjouir de ce que nous avons réalisé à côté. Le fait qu'Arnaud Démare, par exemple, soit le coureur qui ait gagné le plus de courses sur la saison, c'est une première pour nous. Qu'un coureur de l'équipe soit le meilleur scoreur de l'année, c'est un fait à rappeler et à souligner."