Thomas Siniecki, Media365, publié le 20 février
Largués dans la course à toute qualification européenne, les Napolitains affichent une gueule de bois qui s'étire décidément sans fin. Un troisième coach se porte à leur chevet cette saison.
Avec 20 points de retard sur l'Inter à mi-saison, le Napoli affichait déjà un record négatif en Serie A pour un champion sortant. Les anciens joueurs de Rudi Garcia et désormais de Walter Mazzarri, remplacé à son tour sur le banc par Francesco Calzona, affichent 27 longueurs de débours par rapport aux Nerazzurri et ne font donc que confirmer la chute. Si on ramène la victoire à trois points à l'ensemble des saisons plus anciennes, il y a encore un espoir de ne pas devenir le bonnet d'âne historique des champions en titre : 38 unités de retard pour la Juventus en 1962, 32 également pour la Juve en 1950 et 31 pour Bologne en 1965. Mais depuis l'instauration de cette victoire à trois points, Naples est déjà très loin des pires scores finaux, les deux fois pour l'AC Milan en 1997 et 2023, respectivement à 22 et 20 points - par rapport au Napoli l'an passé, donc. On se dirige donc, au minimum, vers le bilan le plus mauvais pour un vainqueur en Italie depuis près de 60 ans.
De Laurentiis : "Bienvenue à nouveau à lui"
Le truculent président Aurelio De Laurentiis a montré beaucoup plus de compassion à l'endroit de Mazzarri que pour Rudi Garcia, qu'il avait également limogé au mois de novembre : "Je remercie cet ami de ma famille et de celle du Napoli pour avoir soutenu l'équipe dans un moment difficile. Il restera dans les coeurs napolitains et dans ceux de nos familles. Bienvenue à nouveau à Calzona, qui avait déjà travaillé au club avec Maurizio Sarri et Luciano Spalletti."
C'est ainsi le sélectionneur de la Slovaquie qui recevra le Barça dès mercredi soir en Ligue des champions, dernière lueur de la saison, en attendant aussi la réception bouillante de la Juventus dans dix jours en Serie A. Pour la première fois dans l'histoire du championnat italien, un entraîneur va diriger un club tout en conservant ses fonctions en sélection nationale, avec laquelle il est qualifié pour l'Euro (la Slovaquie sera dans le groupe de la Belgique, de la Roumanie et d'un barragiste). Il s'agissait déjà de sa première expérience en tant que coach principal, il sera donc aussi aux commandes d'un club pour la première fois de sa carrière.