Vendée Globe : Le Diraison raconte ses " montagnes russes "

Guillaume MARION, Media365 : publié le samedi 13 février 2021 à 09h55

Arrivé jeudi soir à la 18eme place de ce Vendée Globe, Stéphane Le Diraison (Time For Oceans) est revenu lors de sa conférence de presse sur sa course, qui a duré plus de 95 jours, et notamment son passage du cap Horn.

Après un peu plus de 95 jours en mer, Stéphane Le Diraison va retrouver un peu de calme. Arrivé jeudi soir à la 18eme place de ce Vendée Globe, le Français est revenu sur sa course, vendredi en conférence de presse. « C'est fort, cette course est l'épreuve de tous les superlatifs. Je suis monté parfois très haut et parfois, j'ai dû faire appel à ma préparation mentale pour me remotiver. C'est fidèle à ce que je venais chercher : le défi, le dépassement de soi. Je me suis surpris à avoir une force physique et mentale que je ne pensais pas, a-t-il notamment reconnu. C'est vraiment particulier, c'est propre au solitaire et au tour du monde. C'est tellement long, tellement exigeant. Il faut toujours trouver des ressources, c'est passionnant. Il faut trouver les bonnes stratégies pour y faire face. Et puis en arrivant, on retrouve tout le monde, on partage de belles émotions, c'est très fort. L'absence de transition est particulière. On est dans une sorte de dimension parallèle pendant 95 jours, dans une grande boîte en carbone. On coupe la ligne et cette boîte se remplit avec des amis, des caméras, c'est très particulier à vivre. C'est beaucoup d'émotions à gérer. C'est à l'image du Vendée Globe, les montagnes russes ! »

Le cap Horn, un moment forcément unique

Face à la presse, le skippeur de Time For Oceans a également évoqué le mythique passage du cap Horn, moment fort de la course. « C'était un moment fort pour plein de raisons. C'est commun à tous les marins, il fait rêver ce cap, il accompagne les récits des plus grands. Il y a un vrai imaginaire autour du cap Horn. Il y a un côté extrêmement excitant de rentrer dans ce rêve. Et puis il y a un autre aspect, c'est qu'au bout de 40 jours dans le Sud, on se dit qu'il serait bien de retrouver de la chaleur et une mer moins formée. Ce passage a été exacerbé par ce que j'ai vécu dans le Pacifique. Je repoussais mes limites un peu plus chaque jour. J'ai eu des périodes avec 60 nœuds établis et des averses de neige. Le vent hurlait dans les haubans, j'étais avec mon tourmentin, le bateau était couché. C'était éprouvant », a par la suite confié Le Diraison. Désormais, il reste encore six bateaux en lice.

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