Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 31 mai 2022 à 22h14
Il faut être deux pour réussir un grand match de tennis, et Alexander Zverev a donc été encore un peu au-dessus de Carlos Alcaraz. Ce qui résume, pour tous ceux qui ont vu cette rencontre, à quel point l'Allemand a été grandiose.
Alexander Zverev a sorti une prestation majuscule pour s'offrir Carlos Alcaraz, mardi en quarts de finale de Roland-Garros (6-4, 6-4, 4-6, 7-6). L'Allemand a notamment réussi un tie-break d'anthologie, suffisamment plus que son adversaire en tout cas. Il savait que le moment était sans doute charnière : "S'il revenait à deux sets partout, il aurait été très dur pour moi de revenir." Le n°3 mondial savait "que le match serait très long et physique" : "Il ne fallait pas que je montre trop mes émotions, car ça fatigue aussi et ça prend de l'énergie. Je devais rester calme toute la partie." Son revers sur la balle de match gagnante a été un résumé de son tennis exceptionnel : "C'est un coup que j'aime bien sortir. Je me suis dit que soit je le mettais complètement à côté, soit c'était un coup gagnant. Ça a fonctionné."
Alexander Zverev commence à avoir une certaine expérience de ces matchs en cinq sets, contrairement à Carlos Alcaraz. C'est peut-être ce qui lui a permis de gagner, même si l'Espagnol ne semble pas gêné, bien au contraire, par ces rencontres qui s'étirent. Pour l'Allemand de 25 ans, "c'est le test physique par excellence, un des plus grands tests physiques du sport" : "On ne sait pas combien de temps on va jouer. On ne sait pas à quoi se préparer. On ne sait pas, par exemple, la préparation avant, les repas que l'on mange parce qu'on peut jouer pour une heure et demie ou pour six heures... On n'en sait rien ! Aucun sport n'a cet équivalent. Il faut aussi être costaud mentalement et techniquement." Sa conclusion, c'est "que le tennis est sans doute un des sports les plus difficiles au monde." On n'aurait presque pas dit.