Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 06 janvier 2023 à 20h36
En marge de la désignation de Patrick Buisson au poste de président-délégué de la Fédération française de rugby, ce vendredi lors d'un bureau fédéral, Bernard Laporte a fait parvenir aux licenciés une lettre dans laquelle il s'explique sur sa décision et évoque l'avenir.
Vendredi midi lors d'un bureau fédéral, Bernard Laporte a comme prévu annoncé le nom du président-délégué chargé de le remplacer durant sa mise en retrait, à savoir jusqu'à son procès en appel dans le cadre de l'affaire Altrad pour laquelle le président de la FFR a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour corruption avec l'interdiction d'exercer son activité de dirigeant sportif. Sans surprise, il s'agit de Patrick Buisson, actuel vice-président en charge du rugby amateur et proche de l'ancien sélectionneur du XV de France, qui avait d'ailleurs adoubé sa doublure avant même qu'elle soit validée par le bureau fédéral ce vendredi, à en croire nos confrères de RMC Sport. Et pour jouer jusqu'au bout la carte de la transparence, Laporte a choisi d'annoncer sa décision aux licenciés des 1 200 clubs via un courrier. Dans la lettre en question, que s'est procuré Midi Olympique, le Gersois indique notamment que s'il a accepté de se mettre en retrait comme lui avait demandé le comité d'éthique et comme l'avait exigé également la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, c'est dans un objectif de "mieux servir encore les intérêts du rugby".
Laporte : "Soyez convaincus de ma détermination"
L'ancien manager du RC Toulon assure par ailleurs que son "seul leitmotiv reste de servir le rugby" et qu'il "(n'a) de comptes à rendre qu'aux femmes et aux hommes qui font le rugby". Laporte ajoute que "nonobstant le fait que la présomption d'innocence est un droit d'ordre public qui s'impose" et qu'il est "juridiquement fondé à (se) maintenir dans les fonctions qu'(il) occupe", il a choisi de "suivre à la lettre" l'injonction en question, avec comme conséquence "(sa) mise en retrait à titre provisoire et conservatoire, le temps de la décision pénale définitive". Au sujet de la désignation de Buisson, le patron du rugby français ne cache pas que "plus jamais, (il fait) confiance aux clubs de notre réseau pour garder le pouvoir, le pouvoir de décider du destin du rugby français." Et en ce sens, Buisson est pour Laporte l'homme de la situation. "Soyez convaincus de ma détermination pour continuer à servir notre sport-roi", écrit ainsi le président de la FFR, contraint et forcé "pour l'heure de se mettre en retrait pour mieux servir les intérêts du rugby."