Mathieu WARNIER, Media365 : publié le mardi 25 octobre 2022 à 22h50
Comme souhaité par la Mairie de Bordeaux, la préfecture de Gironde a confirmé ce mardi que le Stade Chaban-Delmas, qui accueille les matchs de Bordeaux-Bègles, a été classé aux monuments historiques.
L' Union Bordeaux-Bègles va désormais jouer dans un monument historique ! L'enceinte, qui a accueilli entre 1938 et 2015 les Girondins de Bordeaux avant d'être dédiée au rugby quand le club de football a emménagé dans le flambant neuf Matmut Atlantique, a changé de statut ce mardi après décision de la préfecture de Gironde. Mettant en avant que le stade à l'architecture Art déco « n'a pas d'équivalent en France », les autorités locales ont convenu que cette inscription aux monuments historiques « consacre sa valeur et son intérêt au regard de l'histoire et de l'architecture ». Un classement qui ne concerne pas uniquement le stade issu de l'imagination de Jacques d'Welles et Raoul Jourde, l'ensemble des installations qui y sont liées et qui ont été conçues à la même époque sont également concernées. Inauguré pour la Coupe du Monde 1938, l'ancien Parc Lescure a accueilli bon nombre de compétition, dont la Coupe du Monde de rugby en 1999 et 2007 mais également... le Tour de France quand un vélodrome y était installé.
Une volonté de la Mairie de Bordeaux
Une inscription aux monuments historiques qui a été chaudement soutenue par le maire de Bordeaux Pierre Hurmic, dont les services étaient « demandeur » d'une telle reconnaissance. « ce stade était une prouesse architecturale pour l'époque : il a été le premier dont la couverture n'était portée par aucun poteau », a confié à l'AFP l'édile qui a également obtenu certaines concessions de la part de l'Etat, notamment que « cette inscription ne fasse pas obstacle à la pose de panneaux photovoltaïques sur le toit du stade ». Il faut noter que la ville de Bordeaux est le propriétaire de l'enceinte depuis sa construction. « Ce stade est un patrimoine vivant, il doit participer à l'effort de diversification des sources d'énergie », a ajouté Pierre Hurmic. Des travaux pour lequel le Ministère de la Culture a d'ores-et-déjà un droit de regard, mettant en avant les « règles très précises » qui mettra en place un « contrôle scientifique et technique ».